À propos de Yann-Aël Guillemin
Passionné de littérature, je partage mes écrits pour toucher les âmes et éveiller les esprits. Découvrez mon univers littéraire et laissez-vous emporter par mes mots.


J'ai commencé l'écriture de cette autobiographie, car je ressentais le besoin de coucher sur le papier, ce qui m'était arrivé, ma maladie, mes moments difficiles … J'ai choisis le personnage de Jean-Jacques car, mon père se nommait Jean-Louis et son père, mon grand-père, se nommait Jacques Louis. Et, un peu naïvement, je me suis toujours dit que si j'avais eu la chance d'avoir un enfant, je l'aurais appelé Jean-Jacques, en hommage à ces deux personnes qui ont beaucoup compter dans ma vie.
Au Gré De Rencontres -Autobiographie- par Yann-Aël Guillemin.
Au gré de rencontres. (Page 1)
Jean-Jacques avait pour habitudes de rendre visite à sa grand-mère tous les jours, depuis le décès de son grand-père. Jean-Jacques, deux ans auparavant, avait été diagnostiqué schizophrène. Durant six à huit mois suivant sa sortie de l'hôpital psychiatrique, Nana la grand-mère de Jean-Jacques s'occupa de lui dans son appartement du nord de la ville. Plusieurs années avant la naissance de J.J, Nana et son époux D'If, avait acheter un petit appartement de trois pièces pour eux et leur famille. Nana, aimait énormément son petit-fils. Durant les premiers mois, J.J vivait au rythme de sa grand-mère. Mais il avait l’habitude de se lever tard, il ne mettait jamais le pieds parterre avant Dix heure Trente environ. Nana elle, se levait toujours vers Cinq Six heure du matin. Avant que son petit-fils ne soit levé, elle avait déjà fait le marché, était passée chez le boucher, le boulanger. Elle avait même pris le temps d'acheter deux ou trois paquets de cigarettes pour son petit-fils, chez le buraliste du quartier. À son retour, Nana avait pour Habitudes de boire son deuxième thé de la journée. C'est l'odeur du thé de Dix heure, qui réveillait toujours Jean-Jacques. En se levant, celui-ci allait invariablement sur le balcon avec un ver de lait, qu'il buvait en fumant sa première cigarette de la journée. J.J n'aimait pas boire du lait le matin, il aurait préféré à cette boisson matinale, un café bien noir, mais il avait l'impression, à tort ou à raison, que cela était bon pour lui. Tous les jours furent à cette époque similaires, Mamie se levait, faisait le marché, rentrait, son petit-fils se réveillait, buvait son ver de lait, fumait sa première cigarette… ainsi de suite… ainsi de suite... .
J.J avait eu pour habitude durant sa scolarité d'avoir beaucoup de fréquentation diverse et variées. D'un naturel grassouillet, raillé par ses amis, J.J n'en avait que faire. Une légère boutade qui avait amené l'un d'eux à surnommer Jean-Jacques « la vache », allait se transformer en harcèlement scolaire durant toute son année de cinquième au collège. Mais J.J était fort. Il ne répondait jamais, ne se plaignait jamais. Toute ces brimades à son égard, J.J les emmagasinaient, les digéraient certaines fois plus difficilement, pleurait parfois sur l'épaule de sa mère. De toute ses mauvaises intentions, J.J en tira une force. Paradoxalement, J.J devenu Empathique.
Des années s'était écoulées depuis les mésaventures collégienne et, J.J revenue chez sa mère, essayait de vivre sereinement avec cette maladie nouvelles. La mère de J.J, avait désirait que celui-ci aille chez sa grand-mère à sa sortie d'hôpital. Elle craignait de le savoir seul à leur domicile toute la journée et, craignait elle également une certaine issue funeste n'ayant pas le contrôle sur son fils durant son temps de travail.
Deux ans après les vacances avec Nana, le père de Jean-Jacques est mort. Se fût très dur pour J.J mais, il ne pleura pas. Quelques larmes coulèrent tout de même, en voyant la dépouille du défunt au reposoir. Le père de Jean-Jacques, alcoolique, menteur, jaloux et à ses heures artiste incompris, fût formidable durant l'enfance de J.J. Jamais, J.J ne l'as entendu dire, range ta chambre, brosse toi les dents, fait ton lit, lave la vaisselle, prend ta douche, va te coucher, fini ton assiette… NON, au lieu de cela, il laissa Jean-Jacques vivre sa vie comme il le voulait. Pour J.J ce fut un père formidable, qu'il ne voyait pas souvent à cause de la distance qui les séparaient, mais un père fantastique quand même. Car si L'Empathie, J.J l'a apprise tout seul. L’Écoute, c'est bien son père qui lui a transmise. Jean-Jacques, se souvient encore des très longues discussions qu'il a eu avec lui, durant toute la nuit parfois, souvent autour d'une partie de jeux-vidéo, toute son enfance et une partie de son adolescence, buvant ses paroles au début et, un peu contraint par la suite, Jean-Jacques l'écoutais. Il y eu une seule fois de l’incompréhension entre eux deux. Ce jour-là, son père bien éméché, demanda à son fils quand est-ce qu'il comptait revenir le voir sur son île, car celui-ci devait s'y prendre à l'avance pour prévoir…
Au Gré De Rencontres. (Page 2)
…ses vacances car il travaillait beaucoup, mais le fils ne semblait pas aussi concerné que par le passé de revenir le voir. La vérité, est qu'en fait, le fils avait grandi. Et le père joyeux qu'il a toujours connu, c'est transformé sous ses yeux en un ivrogne pathétique. Ainsi sonna le glas de leur relation, quand Jean-Jacques dît à son père : « fait comme tu veux, je m'en fou ! ».
J.J, vie au jour-le-jour. Il ne prévoit jamais ce qu'il va faire le jour d'après.
À la mort de son Père, Jean-Jacques entama une réelle introspection. Cela faisait donc deux ans et quelques mois, qu'il avait été diagnostiqué et, il apprenait doucement à vivre sa nouvelle vie. De nouvelles habitudes, souvent solitaire mais, cela ne lui faisait pas peur lui qui avait si souvent été rejeté par les autres. Mais un jour, la question lui vînt en tête et, il ne pensa plus qu'à cela. Est-ce que le problème vient d’autrui ou, tout simplement de moi-même ? Vu qu'une bonne proportion des personnes que J.J avait fréquenté, avaient toutes agis de la même façon, il commença à douter de lui. Et comme le doute n'est pas permis dans le monde de certitudes dans lequel il vivait, il mit la faute sur autrui, étant sûr que cela ne venait pas de lui. Mais il s’aperçut vite que son approche n'était pas la bonne. Difficilement J.J commença à s'ouvrir à ses paires, peut-être que l'un d'eux aura la réponse que je cherche se disait-il. Du fait de son grand sens de l'observation, il avait généré une faculté sans failles pour lire dans les yeux des autres personnes. La plupart du temps, ce qu'il y voyait ne le satisfaisait pas. Le moindre froncement de sourcils ou le moindre tremblement de lèvres, étais pour lui autant de mépris, insatisfaction et dégoûts envers sa personne. Se trompait il ?
L'héritage financier de son père, lui procura un peu d'argent. Pas assez pour acquérir un logement mais, assez pour ne plus s'inquiéter pendant quelques années.
Il décida de voyager.
Jean-Jacques parti au Japon.
Jean-Jacques naquit dans le sud de la France, de Marseille, il ne gardât aucun souvenir.
Parti pour la Corse avec ses parents quelques mois après son arrivé, l’Îles de Beauté serait son foyer à présent. De mémoire, la première rencontre qu’il fît là-bas, portait le nom de Frédéric. Copain de classe depuis la maternelle, ils se voyaient régulièrement leurs parents étant devenu bon ami. Fred habitait la périphérie d’Ajaccio, Jean-Jacques le centre-ville. Les deux complices, se fréquentaient régulièrement, à l’occasion de « soirée pyjama » chez l’un ou chez l’autre, de journée à la plage où baignades, saut dans l’eau et rires, rimaient avec rigolades, châteaux de sable et sourires. Les larmes coulaient sur leurs joux au moment de partir mais, nous savions que de tels journées se répèteraient inlassablement et l’innocence les faisait sûrement penser que cela serait éternelle. Sa deuxième rencontre se nommait Lucie, Probablement en classe de cour préparatoire, elle fût sa première rencontre avec le sexe opposé. La troisième rencontre de J.J, prénommé Amandine, était une voisine de paliers qui venait souvent s’amuser avec lui. Un matin, Amandine venant frapper à la porte, sollicitent Jean-Jacques de venir jouer avec elle, donna à celui-ci la force de mettre ses chaussettes tous seul. En effet, J.J demandait toujours à sa mère de lui mettre ses chaussettes, prétextant que cela lui faisait mal au pouces. Et, ce sont donc les chaussettes probablement à l’envers, qu’il partit ce samedi matin pour une partie de rigolade avec sa copine du moment. La mère de J.J, avait une collègue de travail avec qui elle avait sympathisé, qui possédé une charmante petite maison, toujours dans la périphérie ajaccienne, cette dame avait une fille dont Jean-Jacques ne se souvenait plus le nom, cette fillette fût la quatrième et dernière rencontre de notre ami. Lorsque l’on est enfant les amitiés fugaces se répètent, vont et viennes, mais il est rare que les personnes restent. Ainsi, à son départ de Corse, …
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…Jean-Jacques ne vît personne sur le quai du port pour lui dire aurevoir. En fait, J.J été parti de Corse avec sa maman, fraichement séparée de son père. Rétrospectivement parlant, J.J a toujours eu l’impression d’être parti de Corse comme un voleur, il n’y eu aucunes embrassades, aucunes larmes, aucun chagrin pour celui qui partit ci loin. Des années passèrent et Jean-Jacques se remémorant ce départ, pensa à son père et à ce qu’il a dû ressentir ce jour-là. Les larmes, ce sont sûrement de ses yeux qu’elles ont dû couler. J.J est donc parti, le cœur léger, quittant une famille pour en retrouver une autre.
La mère et son fils posèrent leurs bagages à Nice. C’était pour ainsi dire la ville natale de sa mère mais Jean-Jacques n’y avait pas souvent mis les pieds. Ils s’y installèrent pendant l’été à l’issu duquel J.J devait intégrer le cour élémentaire première année, dans l’école du quartier où habitaient ses grands-parents, l’école primaire Saint-Sylvestre. Durant ce premier été sur le continent, J.J fît la connaissance de ses cousins et cousines, oncles et tantes. La première chose qui frappa le cousin de J.J, ce fût son accent, un accent qui chantait les beautés de Vivario, Corte, Calvi, Îles-Rousse, Bastia pour ne citer qu’elles. L’acclimatation à cette nouvelle ville ne fût pas trop dure pour lui, il ne ressentait pas beaucoup de différence, son seul souhait étant d’être avec sa maman avec qui, il partageait une relation fusionnelle. Jean-Jacques et sa mère, tissèrent des liens très étroits depuis toujours. Durant ses premières années, J.J était un enfant plein d’enthousiasme et de spontanéité. Il ne parlait pas énormément, un peu timide et introverti, mais son développement psychique était tout à fait normal pour un enfant de son âge. Il était très intelligent, peut-être trop intelligent. Il percevait et captait comme une éponge tous les malaises, frustration, énervement, crise de colère et méprise de tout son entourage mais, il n’en avait pas conscience et, il commença à souffrir énormément de ses relations avec ses paires. J.J avait un esprit magnifique, une pureté d’âme sans pareil qui, bientôt allé être galvaudé. Pendant cette été là, il n’eut aucune nouvelle de son père qui, été restait seul sur son île. Après leurs arrivées à Nice, le fils et sa maman logèrent chez les parents de cette dernière. Le modèle familial fût très différent. D’une intimité de deux personnes, Jean-Jacques connu l’effervescence d’une famille nombreuse. Souvent quatre, parfois cinq ou six, J.J se sentait bien dans son nouveau foyer. Même si par moment être seul n’étais pas aisé dans cet appartement de trois pièces, il commença à aimer les ambiances bruyantes et, il attendait avec impatience les repas du dimanche où toutes la famille venait se réunir, autour d’un repas gargantuesque, préparé par Nana la maitresse de maison. J.J, durant ces repas et de façon général, ne parlait pas ou presque pas.
L’été est vite passé. Septembre est arrivé avec ses cartable, ses listes de fournitures, ses cahiers, ses stylos et crayons. J.J se rappelle encore le regard des autres enfants, pleins d’appréhension, de questionnement, d’impatience et de lassitude. L’institutrice de Jean-Jacques, Madame A., fût dès le premier contact très chaleureuse. Dans leur salle de classe, J.J et ses camarades, se scrutaient, s’évaluaient, se demandaient qui sera le meilleur aux billes dans la cour de récréation. J.J avait toujours été beaucoup plus grand que ses comparses de l’école. Bien bâti, il devait en apeurer plus d’un car le premier jour, il ne se fit aucun ami. Restant dans un coin, seul, tétanisé par le monde autour de lui, il regardait et observait attentivement les enfants jouer devant lui. Elastique pour les filles, billes et ballons en mousse pour les garçons. Il échangea peut-être deux ou trois mots avec certains bambins mais il avait du mal à s’en souvenir.
Décembre et ses fêtes, était la période favorite de Jean-Jacques. Le froid, les cadeaux, les bons repas, les réunions de familles. Noël marqua le retour de son père qui, un court instant venu embrasser le fils qu’il aimait tant. Avec sa mère, J.J emménagea dans un appartement de deux pièces en rez-de-jardin. Le Père Noël, arriva cette année-là avec dans sa hotte une N.E.S. La Nintendo Entertainment Système, était la console de jeu dont tous les enfants de l’école parlait. J.J fût ravit de ce cadeau qu’il eut à l’issu du réveillon, le vingt-quatre décembre au soir. La tradition veut que les enfants ouvrent…
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…leurs cadeaux le jours de Noël donc, le vingt-cinq décembre au matin après qu’un vieux monsieur ventripotent, se soit introduit à l’insu de tous dans notre foyer, buvant le lait et mangeant les biscuits laissaient à son égard, laissant derrière lui au pieds du sapin, tous les cadeaux qu’il eût apportés sur son dos pour l’occasion. Mais Jean-Jacques le savait bien, depuis fort longtemps. C’est pour cela, qu’après être rentré au domicile, J.J fît une scène à ses parents et, eu gain de cause. Et c’est comme cela que Jean-Jacques, pu faire une partie de « Mario Bros » en compagnie son père avant d’aller se coucher. Mais la console ne le consola pas, dans un sens, son vrai cadeau fût de revoir à nouveau son père et sa mère ensembles même si ce ne fût que pour un court instant. Mais le plus triste et il le savait, était de voir son père adoré repartir seul sur son île.
Mois de mars, les anniversaires de Jean-Jacques étaient agréables, mais son esprit était ailleurs. Son père revenu pour fêter l’année de plus de son fils. Un matin, quelqu’un sonna à la porte de chez les grands-parents de J.J, celui-ci avait dû y passer la nuit. Ce fût Jean-Jacques qui alla ouvrir la porte. Ce fût une énorme surprise pour lui, car agenouillé sur le palier un carton dans les mains. Papa ! s’écria J.J, celui-ci lui sauta dans les bras qu’il lui tendait, risquant de lui faire perdre l’équilibre faisant la cabriole jusqu’en bas de l’escalier.
Jean-Jacques eu une année de cour élémentaire première année très honorable. L’année scolaire qui allait suivre, serai le commencement de ses échecs perpétuels.
En cours élémentaire deuxième année, J.J fît la connaissance de Dame Trude. Très loin des contes des frères Grimm, l’institutrice à verrue nasale, allait devenir le pire cauchemar de Jean-Jacques, il eut l’impression qu’elle se servit de lui comme exutoire. Le blâmant sans cesse et, toujours en train de le titiller, de le rabaisser. Depuis ce temps-là, J.J c’est créer une bulle hermétique sensorielle. Il se coupa du monde extérieur, communiquant encore moins qu’avant. Jean-Jacques se rappel des dictées, de la lecture, des rédactions, de l’art plastique, tant de chose qu’il aimait tant. Mais ces choses, à ce moment-là, renforcèrent les assauts de cette institutrice inadéquate avec la sensibilité de notre petit garçon, tant l’appréhension de J.J était développée. Chaque jours le mal de ventre était présent, ce mal de ventre qui vous prend et ne vous lâche plus. L’institutrice en question, alla même jusqu’à convoquer la mère de Jean-Jacques. Elle lui conseilla de lui faire consulter un orthophoniste, ce que la mère courage fît. Le spécialiste donc, reçu J.J lors d’entretiens en tête-à-tête. Il lui posa d’innombrable questions, pour évaluer son profil psychologique, auxquelles il répondît avec plaisir car J.J adoré communiquer avec d’autres personnes. À la suite de plusieurs entretien fructueux, l’orthophoniste convoqua la maman et, donna son verdict. « Votre fils est beaucoup plus intelligent que la moyenne ». Les gros problèmes de Jean-Jacques, c’est son hypersensibilité et son hyper-empathie. Cela lié à sa grande intelligence, font de lui une personne formidable mais, inapte à vivre dans ce monde où, la différence est perçue comme une faiblesse. A la fin de l’année scolaire, l’institutrice voulu faire refaire le cour élémentaire deuxième année à Jean-Jacques. Mais la maman ne le voyait pas de cet œil. Elle contraignit l’institut afin que Jean-Jacques aille dans la classe supérieure.
Les vacances chez son père en Corse, furent pour Jean-Jacques une parenthèse bienfaitrice, un petit cocon salvateur qui, lui permettait de se renforcer grandement, avant d’aller affronter le tumulte chaotique de la vie de tous les jours. Le papa habitait les montagnes corse. Il emmenait souvent son fils dans des balades montagnarde et sur les routes limitrophes. De la vallée du Vecchio au col de Sorba, nos deux amoureux de la nature, arpentèrent longuement les sentiers, les routes et les fossés de ce pays unique. Le père de Jean-Jacques était un rêveur et, il contribua grandement à l’épanouissement de son fils. L’imagination du père, montra la souche de deux mètres d’un arbre bicentenaire à son fils et, lui dît en secret que ce magnifique art naturel, était en fait un dragon pétrifié qui, dans ses jeunes années furetait du côté de Muracciole. En regardant la Lune et les étoiles un soir, le père confia à son fils que la grosse tache visible sur cet astre lumineux, fût en réalité l’habitation…
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...d’un lutin qui, de la lune veillait sur lui. Le père de J.J lui apprit également, cette fois-ci de manière plus scientifique, ce qu’était la Voie Lactée, donnant à son fils une impression de vertige. Féru de nouvelle technologie, le père initia son fils au jeux-vidéo. Sonic, Mario et Pac-Man, furent les dignes ambassadeurs d’un amusement dont Jean-Jacques ne se lassera jamais. J.J et son père à ce moment-là, atteignirent la quintessence de leur relation, une osmose rare entre deux personnes. En réalité, ils avaient dépassé leur lien père-fils, ils étaient devenus de vrais amis.
Jean-Jacques intégrât donc, une classe du cour moyen première année. Il été heureux de retrouver ses quelques camarades de classe mais, appréhendait une nouvelle année chaotique. L’instituteur de cette année-là, portait une barbe poivre-et-sel, des cheveux ni trop cour ni trop long assortis à sa barbe, J.J s’en rappel comme quelqu’un de très gentil, d’une fermeté exacerbée mais, d’une humanité que Jean-Jacques n’avait connu que chez son père. Un jour, l’instituteur barbu appela J.J au tableau. En le félicitant pour ses bonnes réponses, l’ayant fait venir devant son bureau, il remarquât le bout de ses doigts et demanda à Jean-Jacques de les lui montrer. « Tu vas te ronger les ongles des pieds maintenant ? ». En lui disant cela J.J devînt rubicond, ce qui provoquât l’hilarité de ses camarades. En effet, depuis l’année passée J.J se rongeait les ongles des mains et, cette mauvaise habitude avait été généré par le grand stress ressentît dans la classe de Dame Trude. Mais le barbu était très compréhensif, il dît à Jean-Jacques de retourné à sa place et, ne lui en reparlât plus du tout.
La mère de Jean-Jacques décidât, que celui-ci devait pratiquer un sport, que cela serait bon pour lui. Elle l’inscrivît dans un club de basketball car, J.J était grand pour son âge et, sûrement se disait-elle que cela lui ferait perdre sa graisse de bébé, peut-être le trouvait elle trop grassouillet. Au début, J.J ne trouvât pas sa place au milieu de tous ces jeunes athlètes. Il mît six moi à intégrer la technique du double pas. Mais J.J était courageux, et un jour, remplît de satisfaction, il réussît à le faire. J.J, reçût sa convocation pour son premier match officiel contre l’équipe de basketball d’une ville limitrophe, un mercredi après-midi, à la suite d’un de ses entrainements hebdomadaires. Le match était prévu pour le samedi à quinze heures. Le samedi midi Jean-Jacques mangeât chez ses grands-parents avec sa mère. A quatorze heures, J.J était assis par terre dans l’entrée de l’appartement de ses grands-parents, pleurant et criant à sa mère : « JE NE VEUX PAS Y ALLER ! ». Après une dure bataille entre la mère et son fils, elle réussît à faire en sorte que Jean-Jacques monte dans la voiture et l’emmena au point de rendez-vous où, son entraineur et tous ses coéquipiers l’attendaient. Une fois le maillot revêtu, les sneakers lassées, Jean-Jacques se métamorphosât et, courant avec ses amis sur le parquet du gymnase de l’équipe adverse, il oublia tout son stress et ses appréhensions. La défaite fût rude, aucun appel possible, l’équipe de J.J n’ayant marqué aucun paniers durant tout le match qui durait vingt minutes. Après le match, le cousin de Jean-Jacques qui étais venu l’encourager, tendît à celui-ci sa gourde en lui disant : « C’est la boisson des champions ». J.J reconnu la célèbre boisson gazeuse au cola, elle lui remonta le moral dans ce moment compliqué. La mère de Jean-Jacques fût, à ce moment-là, très fière de son fils et des progrès qu’il avait réalisé.
Jean-Jacques dû refaire une année de cour moyen première année. Cette année-là, J.J rencontra une personne qui, allait rester son « ami » durant de longues années. Jérémie Premier du nom, était un grand adepte du ballon rond. Il initiât J.J au football, l’invitant régulièrement le dimanche, pour des parties sportives, sur le terrain en escalier, contigu à l’immeuble où celui-ci habitait avec sa mère, sa grand-mère et sa tante. Durant toutes les années où, Jean-Jacques et Jérémie se sont fréquentés, J.J ne rentrât qu’une seule fois dans son domicile. Cette après-midi la, J.J avait été invité pour un gouter d’anniversaire. Avant d’arriver à la fête, J.J s’aperçût qu’il avait oublié de demander à sa mère d’acheter un cadeau pour lui. Ne voulant pas arriver les mains vides, J.J emballât rapidement deux de ses jeux vidéo préférés avec du papier cadeau qui trainait par-là et, partît chez son ami où, il était attendu. Il y eût effectivement, peut de personnes invitées qui ne donnèrent pas de cadeau à notre…
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…hôte du jour. Mais J.J, un peu égocentriquement, espérait que c’était le sien qui avait fait le plus sensation. Un jour, Jérémie demanda à J.J s’il serait d’accord pour intégrer son équipe de football. Celui-ci, lui répondît que cela lui ferait très plaisir. Cependant, le dossier d’adhésion resta éternellement dans le tiroir du bureau. J.J fût à cette époque la si timide, qu’il n’osa jamais franchir le pas. Par la suite, quand Jérémie lui posait la question pour savoir quand est-ce qu’il viendrait enfin, J.J éludait toujours la question avec une pirouette bien orchestrée. Durant cette année scolaire, J.J était donc en cours moyen première année cependant, Jérémie lui était en cours moyens deuxième année. En effet, leur classe mélangeait les deux niveaux scolaires. C’est ainsi, qu’à la fin de l’année J.J intégra le niveau que venait de quitter Jérémie. Ce fût l’année, où, un samedi matin, J.J reçût la visite d’une petite-boule-de-poiles. La mère de Jean-Jacques, prétextant quelques courses à faire, revenu une heure après, J.J regardant la télévision. Elle dît à Jean-Jacques ; « regarde qui rentre avec moi. ». Jean-Jacques se leva, délaissant son épisode de Dragon Ball Z, pour aller accueillir sa mère et le mystérieux invité. Lové sur un coussin, à l’intérieur du panier en osier de sa maman adoré, J.J aperçût une petite boule qui avait la couleur du charbon. Grande de pas plus de dix centimètres, la petite-boule-de-poiles se mît à bouger. A ce moment-là, J.J entendît de tous petits miaulements qui provenait d’un petit chaton. « Surprise » s’écriât la maman. Jean-Jacques, comptent de voir son nouvel animal de compagnie, se rappelle encore de la sensation de bienêtre et d’apaisement, quand il posa la main sur la fourrure de son petit « Poussy ».
L’année scolaire suivante arriva à grand pas. Jean-Jacques était en cours moyen deuxième année. Ce fut le même professeur que l’année passée, un très grand monsieur au ventre proéminent, qui avait toujours le mot pour rire, d’une douceur et d’une fermeté exacerbées. Le jour de la rentrée, J.J fît la connaissance de Jérémie deuxième du nom. Jérémie II, était, de mémoire, née à Paris et, été d’origine normande. C’était un garçon, blond vénitien, un peu enrobé et, il avait l’allure de « Gaston Lagaffe » en moins rachitique. Jean-Jacques et lui devinrent ami dès le premier jour. En ce temps, J.J entamé sa deuxième année de basketball. C’est ainsi que la mère de Jérémie II, acceptât que celui-ci vienne s’entrainer tous les mercredis, avec J.J. « Bonjour, est-ce que Jérémie est là ? », était la phrase que J.J répété chaque jour au téléphone, lorsque qu’il voulait parler à son si bon ami. Jérémie II, avait un frère qui se prénommait Max. Max avait un ou deux ans de moins que Jérémie II, ils étaient très complices et, partageaient à peu près les mêmes passions. Les jeux-vidéo, furent la clé de voute de leur relation à tous les trois. Jérémie II, Max et J.J, ce tiercé gagnant, fût inséparable pendant un certain moment. Ce fût les deux seuls amis de Jean-Jacques qui, rencontrèrent son père à l’occasion d’un voyage, où les trois amis se rendirent dans les montagnes corses. Jean-Jacques, rêvassait beaucoup en salle de classe, prenant par moment une craie en pleine figure. Ce fût l’année du premier béguin de J.J, Cécile était une fille de sa classe et, Jean-Jacques pensait beaucoup à elle. D’une grande sensibilité comme lui, Cécile, pleurait quelque fois en classe. J.J aurait tant aimer sympathiser avec elle, mais ils ne s’adressèrent que très peu la parole durant cette si belle année de cour moyen deuxième année.
Chemin faisant, J.J emprunta le chemin de la grande école. Jean Henry Fabre était le nom du collège où Jean-Jacques allait passer cinq longues années. Il y retrouva Jérémie premier du nom, celui-ci allait être le chef d’orchestre de la perte de pieds de J.J. Ils étaient trois, Jérémie et ses deux acolytes. Durant toute une année ceux-ci allait faire vivre un enfer à Jean-Jacques. Reste loin de tes amis et près de tes ennemis. Ce fût principalement, le leitmotiv de J.J durant bon nombre d’année, car ce fussent ces « amis » qui jouaient au football avec Jean-Jacques le dimanche qui, se moquèrent de lui inlassablement la semaine. Prendre en dérision une personne, n’est pas si mauvais que cela en soit, « Qui aime bien châtie bien. » est une phrase que l’on entend souvent. Cela étant, Jean-Jacques se retrouva victime, bien malgré lui, de ce que nous appellerions quelques temps plus tard, harcèlement scolaire. « La Vache », surnom que donnèrent à Jean-Jacques cette joyeuse troupe. La petite boutade amicale fît des émules car bientôt, ce fût toute la classe de cinquième qui, interpellât J.J de la sorte. …
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…Lui, qui depuis quelques années était fragile psychologiquement, une autre personne dans la même situation aurait mieux réagi peut-être, mais J.J, gardera éternellement la cicatrice de ces moqueries incessantes.
C’est en classe de quatrième, que J.J avait rencontré la personne qui, resterait son ami pendant un peu moins de vingt années. Olivia, fût pour Jean-Jacques, un troisième poumon, un rayon de soleil dans ce monde si souvent ombragé, une amie irremplaçable qui, voyait J.J comme un frère spirituel. Jean-Jacques se remémore encore, après un cour d’italien, Olivia, lui demander en souriant : « Tu crois qu’on restera ami jusque nos vingt ans ? ». Nos deux amis alors âgés de treize ou quatorze ans tout-au-plus, Olivia pensait peut-être que la vingtaine fût un monde mystérieux, inaccessible, merveilleux mais, les années passèrent malheureusement aussi vite qu’un battement d’ailes. Pour Jean-Jacques, en admettant que le paradis puisse être la boucle temporelle de la période de notre vie la plus paisible et épanouissante, rien n’aura remplacé ces années idylliques en compagnie sa si bonne amie.
En classe de troisième, Jean-Jacques commença à ressentir beaucoup de lassitude, car sa vie ne prenait pas le sens qu’il aurait souhaité et, car il se voyait doucement perdre pieds dans ce monde qui, allât trop vite pour lui. Avec chance, Jean-Jacques cette année-là fît la connaissance de La professeur de mathématique. Madame P., enseignait donc les mathématiques et, Jean-Jacques reçu d’elle plus que du savoir. Elle fût la bouée de secoure de notre ami J.J. Sa rigueur et son humanisme, rendirent Jean-Jacques studieux. Cependant, même si J.J avait de bonnes notes en mathématique, les autres matières lui faisait défauts et, c’est ainsi que J.J dû faire une seconde troisième. Il aurait pu partir de ce collège définitivement mais, J.J rempila pour une année supplémentaire.
La seconde troisième de J.J, ne fût qu’une formalité. Jean-Jacques était devenu assez populaire car, il se vît élire comme délégué du collège cette année-là. Mais J.J n’avait pas conscience que ses paires l’appréciaient, il ne savait pas comment se comporter en société. Timide exacerbé, introvertie, nonchalant et apathique, J.J aurait pu avoir une vie toute autre si, il ne s’était pas infligé ces barrières psychologiques insurmontables.
Brevet des collèges en poche, J.J pris la décision de suivre ses « amis » au lycée pour un parcoure générale, alors qu’une grande partie de ses professeurs l’aurait vues s’épanouir en filière technologique. J.J arriva en seconde au lycée du Parc Impérial, la noyade inexorable qu’il ressentait depuis quelques années, se muât en apnée incontrôlable et qui, sonna le commencement de la fin. A ce moment-là, J.J ressentît une déprime profonde et, commença à réaliser que le monde qu’il avait imaginé durant toutes ces années, n’était pas à l’image de ce qu’il espérait. Il commençât à délaisser tous ses « amis », préfèrent la solitude. Pour son grand malheur, J.J rencontra le réel instigateur de sa propre déchéance. Mickey, de son surnom, loin du dessin animé à la Walt, pris Jean-Jacques dans son emprise et J.J, devînt marginal fumeur de marijuana.
Un ami dans le besoin est un ami certain, mais J.J ne le savait pas et, il ne le réalisera que bien plus tard. « M » le maudit, avait besoin d’un exutoire. D’une personne qu’il modèlerait selon ses envies. Matériellement, Mickey fût très généreux. Psychologiquement, il agît su J.J comme une sauterelle. Mickey lui insufflât un peu de bien-être fumeux, pour enfin lui aspirer finalement tous son fluide vital. Il le laissa sec, comme un épouvantail trop longtemps resté au soleil, un soir d’été.
Vînt enfin la première, au lycée J.J s’était fait une réputation erronée. Il n’avait pas plus et pas moins d’originalité que les autres, cependant, tout le monde pensait de lui être un couard nonchalant. Ils avaient peut-être raison, car J.J en ce temps-là, aurait peut-être dû trouver la force d’inverser la vapeur. Mais toutes force avaient déjà quitter notre ami, il se laissait voguer dans les flots tumultueux de sa propre vie, sans vraiment arriver à y faire face. …
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...La terminale. Ce fût l’année de l’échec absolue mais, paradoxalement, le commencement de la renaissance. J.J fît la connaissance de Yo l’orateur. Rencontre fortuite mais au combien salvatrice pour notre Jean-Jacques. Yo et J.J, étaient dans la même classe, mais ne se fréquentaient pas spécialement. Jean-Jacques rentrait de chez sa grand-mère, à ce moment-là son grand-père fût très malade. Le hasard, a voulu que ce jour-là J.J rentre par la route du stade à son domicile. Perché sur son scooter, Yo interpela Jean-Jacques. Les deux se saluèrent affectueusement, parlèrent de chose et d’autres. Après un petit moment en sa compagnie, Yo demanda à J.J s’il souhaitait le rejoindre dans un parc contigu à son domicile, expliquant à celui-ci qu’il aurait aimé s’assoir avec lui pour continuer la discussion. Se fût le point de départ d’une relation amical, qui dure encore aujourd’hui. J.J s’abreuvaient à la source intarissable des paroles de Yo. Volubile et charmeur, J.J n’avait jamais eu d’ami autant en adéquation avec ses attentes. Le fait est que J.J avait un besoin énorme de communiquer en écoutant, car il ne parlait pas beaucoup. Yo, de son côté avait le verbe facile, écoutant par moment, il avait soif de parler, ayant toujours des anecdotes d’histoires qu’il avait vécu. Chaque jour, autour d’un café, les deux amis se retrouvé et refaisaient le monde durant toute la journée. Nos deux compères avaient arrêté d’aller au lycée depuis trois mois quand les épreuves du baccalauréat arrivèrent. J.J lui, était resté campé sur ses positions et, ne se présenta même pas aux épreuves, restant éternellement avec cet arrière-goût d’échec hypothétique. Yo, quant à lui, s’enfermât toute une journée avec son amie la plus érudite, révisa comme si sa propre vie était en jeu. Il obtenue son baccalauréat au rattrapage, recevant les éloges de son professeur de droit qui, le félicitât en lui disant : « Yo, tu es un monstre d’efficacité ». Le lycée était fini, la scolarité de Jean-Jacques également. Exécrable, fût le mot que J.J eût en tête. Autant, du fait de ses résultats en classe, que pour ses rencontres souvent infructueuses.
Les années qui suivirent furent difficiles mais, paradisiaques comparé au chaos qui se dessinait petit-à-petit. La temporalité lui échappe encore, mais J.J pense que cela commence par le décès de sa grand-mère paternelle nommé Valérie.
Valérie fût très bonne envers Jean-Jacques, même s’ils ne se voyaient que très rarement. Le jour où la tante Laure, appela J.J pour lui annoncer que sa grand-mère Valérie était morte, l’enfance de Jean-Jacques pris fin instantanément. Jean-Jacques était âgé alors de dix-neuf ans. Jean-Jacques fût seul au domicile familial et, après l’annonce, il ne pensa qu’a une seule chose, appeler Nana. J.J accroché au micro du téléphone, parlât longuement à sa grand-mère mais pétrifié, ne sût trouver les mots pour annoncer la funeste nouvelle à sa mamie. Ce fût au moment des bisous, que Jean-Jacques réussît à interpeller Nana pour lui dire que tante Laure avait appelé de Marseille, et que Valérie n’était plus. De là, s’ensuivit un cérémonial qui, dépassât l’entendement et la compréhension de J.J. Arrivaient le lendemain à Marseille pour voir une dernière fois la défunte, Jean-Jacques, sa maman, Nana et D’if, firent leurs adieux à la grand-mère, amie et belle-mère qu’ils avaient tant appréciée et aimé. J.J, dans un sursaut de timidité et d’appréhension, ne put se rendre au chevet de sa grand-mère, restant seul dans la cuisine regardant le cercueil qui, bientôt fût celé par les agents de l’état. Les funérailles, organisé sur les terres de la défunte, Vivario était en deuil. Quelques cordes, une prière, les larmes de ce qui restèrent, un cercueil descendît dans son caveau avec prudence, Valérie n’était plus, elle reposait en paix avec les nôtres.
Pour ses vingt ans, J.J fît une fête mémorable en boite de nuit. Tout le monde était là, du petit à la veste en cuir au grand à la casquette, l’ambiance était telle que certains eurent sûrement pensaient : « Soit-là ou tait toi ». Commencée chez la maman, la fête n’aurait pas eu si bon goût si, en retard comme d’habitude, Yo ne fût présent. Alcool, danse, quolibet et amourette d’un soir, tous les ingrédient été présent, pour que l’on en reparle dans dix ans. Jean-Jacques, ce soir-là, tenu la dragée haute à Yo à la danse, que celui-ci pratiquait couramment, dansa le kazatchok avec un ami éméché, ...
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...but plus que de raison, pleura car il ne voulait pas partir et rigola de tous cela avec son ami Yo, tant la soirée était réussie.
La liesse des soirée d’ivresse laissa place à la tristesse d’un départ. D’If nous quitta des suites d’une longue maladie. Au petit matin, Jean-Jacques reçût la visite de sa mère qui, le réveilla agenouillé au pieds de son lit. « Ton grand-père nous a quitté ». Elle lui caressait le front relevant sa longue chevelure du moment, J.J restât allongé par la suite dix bonne minutes, fixant le mur. Il se leva, sa maman l’air grave, préparait du pain grillé et, ils déjeunèrent ensemble, pensant à cette triste disparition. Biscotte et tartines finies, Jean-Jacques en montant dans la voiture, embrassa sur la joue sa Nana qui, avait l’air si triste. La tristesse du départ laissa place à la chaleur des retrouvaille, D’If fût enterré sur ses terres natales, pieds-de-nez à ceux qui l’avait rejeté.
Entre petit boulot et formations non abouties, Jean-Jacques un jour, se laissa à rêver au métier de cuisinier. Trop lent, trop gras et trop tire-au-flanc, J.J échoua à tous ses apprentissage, il ne savait plus quoi faire et, se laissa porter par la morosité ambiante. J.J, décidât un jour qu’il devait perdre tous son gras. De là, suivît une maltraitance corporelle que Jean-Jacques s’infligeât. Obsédait par la maigreur, J.J, certains jours ne se nourrissait que de quelques gâteaux de régime fourré à la figue, accompagné d’un bouillon de légumes pauvre en calorie. J.J écrivait tous ce qui lui passait en tête, noircissant des pages et des pages, de mots qui par moment ne voulaient rien dire. J.J n’en savait rien mais, la maladie l’avait happé telle un marin solitaire dans un tourbillon. A ce moment-là, il fût très esseulé, ses amis lui tournèrent le dos les uns après les autres. J.J essayât de s’en faire de nouveau cependant, il n’en été plus capable. A partir de là, Jean-Jacques voulu se rapprocher de son père et, se focaliser sur l’essentiel. Il partît en Corse pour le retrouver et, renouer des liens avec celui qui lui avait tant apporté. Mais les retrouvailles ne furent pas comme escompté, son père aussi ne le comprenait plus. Alertée par les divagations téléphoniques de son fils, la mère de J.J le rapatria d’urgence sur le continent et, comme un sauvetage, Jean-Jacques fût interné en psychiatrie.
L’hôpital psychiatrique Sainte-Marie, paradoxalement, fût une vraie bouffée d’oxygène pour notre chère J.J. A croire qu’un internement, était ce dont il avait besoin pour refaire surface. Car Jean-Jacques perdît quelques mauvaises habitudes là-bas. Il stoppa net de sucer son pouce, lui qui l’avait toujours mis dans sa bouche pour se réconforter jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans. Il stoppa net, également, de ronger ses ongles des mains. En arrivant au service de Sainte-Lucie, au saint de l’hôpital, J.J resta mutique pendant plusieurs jours, lui qui, depuis le début de ses troubles avait pris l’habitude de parler sans discontinuer alors que c’était un être si calme et peu bavard. Au début, J.J pensât qu’il n'été ici que pour quelques jours, il mettait une chemise tous les jours, scrutant la porte d’entrée du service qui, était toujours fermé à double tours, espérant voir venir quelqu’un de sa famille pour le faire sortir d’ici. Deux semaines passèrent et, il commençât à se faire à l’idée que se fût du long therme. Les jours passèrent et se ressemblèrent. Il se levait le matin à sept heures, prenait son petit déjeuné avec les autres patients, celui-ci, était fait de chicorée soluble mélangé avec du lait accompagné de petites tranches de baguette ultra-fraiche et de confiture. J.J avait eu pour habitude durant toute son enfance et son adolescence de ne pas prendre de petits-déjeuners. Voilà encore une amélioration car, tous les matins Jean-Jacques prenait le petit déjeuner et, il se rappelle encore tous le bienfait et l’apaisement que sa boisson lactée matinal lui apportait à ce moment un peu compliqué. Le soir, il était couché toujours à dix-neuf heure, après le repas du soir. Les infirmière l’entendaient déjà ronfler alors que d’autres patients, plus téméraires que lui, se couchaient sûrement beaucoup plus tard. J.J se sentît bien au sein de ce service au bout de la troisième semaine. Il y était très bien soigné et, recevait la visite de sa famille tous les jours. Jean-Jacques restât en internement dix semaines, au bouts desquelles il rentra chez sa mère et, commençât une nouvelle vie. ...
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... RQTH, AAH, MDPH, CDAPH, furent des acronymes auxquels Jean-Jacques se familiarisât bien vite. Trouver du travail en règle générale est parfois difficile. Trouver du travail en situation de handicap peut s’avérer long, fastidieux et compliqué. À la suite de sa reconnaissance en qualité de travailleur handicapé, Jean-Jacques eu le droit de se rapprocher de différentes institution, structure et administration différentes. La MDPH, fût la première. Maison départementale des personnes handicapés, c’est ici que J.J déposât son dossier lié à son handicap. Par la suite, il reçût une lettre lui notifiant de sont degré de handicap. C’est ainsi que la demande d’allocation adulte handicapé fût faite auprès de la CAF puis accordée quelques mois plus tard.
2021, arriva à grand pas. Quatorze ans c’était écoulés et, la vie de Jean-Jacques ne changea pas beaucoup. Entre recherche de travail infructueuse, et formation non abouties, Jean-Jacques se plût dans l’écriture. Un jour, il entamât l’écriture d’un récit de sa vie. Cela donna ceci :.
-Apre réalité qu’une pathologie incurable.
Pendant l’été 2005, je n’ai pas compris ce qu’il m’arrivé. Isolé et délaisser, je n’avais plus d’amis sur lesquels compter.
Sur ce sujet tout commença comme je l’ai dit en 2005, je fus il est vrai très déprimé au début. Sans but véritable et avec peu de personnes autour de moi. Je n’avais jamais été très sociale, toujours plongé dans mes pensées et intériorisant tout, passif agressif, j’accumulais toutes sortes de frustrations, méprise et indifférence, je passais inaperçu dans la cour de récréation du lycée que j’avais quitté trois ans plus tôt sans passer le baccalauréat, ayant toujours été un cancre visionnaire. Je comprenais tout mais je n’apprenais rien. Ne comptant que sur ma mémoire d’éléphant, je ne compris que trop tard les erreurs que j’avais commises.
En 2005 donc, sans travail, sans qualification, sans argent. Je vivais chez ma mère comme toujours. D’un naturel grassouillet, je me mis dans l’idée que je devais perdre toute ma masse graisseuse et entrepris un régime alimentaire drastique, ne mangeant plus par moment que cinq biscuit régime par jours. Je parvenu en quelques mois à m’affiner complètement. Ephèbes d’un nouveau genre, mes amis interloqués me tournèrent le dos car la maladie commença à jouer avec moi.
En 2006, mon bac (DAEU-diplôme d'accès aux études universitaires) en poche, j’avais décidé de me lancer dans des études d’anglais mais ma mère ne le voyait pas de cet œil. Me voyant très mal psychiquement, toujours dans ma chambre sans jamais sortir, les jeux-vidéo comme seul activité, ma mère décida que la meilleure chose pour moi fût de trouver un travail. Avec l’aide de ma grand-mère, je pus intégrer pour la deuxième fois un service hospitalier. J’étais brancardier, ils espéraient que j’allais le rester longtemps. Mais au bout de trois semaines d’un laborieux désastre, la surveillante m’appela sur mon mobile et m’annonça que je n’avais plus à venir dans le service. Elle m’asséna un coup de fouet enrobé de miel. Il eut été plus simple de me dire que j’été licencier pour incompatibilité avec le service, au lieu de cela, sa litanie abjecte déstabilisa encore plus mon cerveau bancal. Ne sachant quoi dire, le soir, assis sur le balcon avec ma mère. Elle, au téléphone avec ma grand-mère, spéculant sur mon avenir hypothétique. Moi, dans mes pensées et ayant le mal de ventre typique de celui qui n’arrive pas à dire ce qu’il a dans la tête. « Il est en vacances ! ». C’est ce que dit ma mère, après que j’ai pu lui dire qu’ils ne me gardaient pas.
En 2007, voulant me rapprocher de mon père, je partis de ma ville pour aller dans son village mais cela ne se passa pas comme je l’avais prévu. Après trois semaines de bonne cohabitation, je décidai de partir pour la ville qui se trouver au pieds des montagnes paternelle. Logeait dans l’appartement de mon grand-père, celui-ci était toujours en vagabondage compulsif aux quatre coins de notre pays, j’y avait tout prévu mais l’argent pourrait me manquer et, il me manqua, me manqua terriblement. ...
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... Un jour, mon père, passant par hasard, m’interpela poliment après une dispute que je croyais digérée et me demanda si j’avais quelque chose à manger pour lui. Moi, trop fière pour lui demander de l’aide, lui répondit qu’il devait rester un yaourt dans le frigidaire. En effet, il rester « un » yaourt dans le frigidaire. Mon père ouvrit la porte de celui-ci, je l’imaginai aspiré dans le vide abyssal de notre garde-manger, mais voyant que ce yaourt n’était en fait que mon seul bien de subsistance, réfréna sa gourmandise et me dit : « non ! finalement je n’ai pas faim ». Avec le recul, que dois-je penser de ceci. Mon père a-t-il fait preuve de négligence en ne m’amenant pas faire des courses ou bien, s’est-il dit qu’il me laissait dans ma situation compliquée, pensant que je finirais bien par trouver une solution à mon problème de frigidaire vide par mes propres moyens. J’aurai aimé rigoler avec lui de cette situation saugrenue, malheureusement il nous quitta deux ans après.
Quelques jours après mon drame du « frigo », rapatriais par ma mère en urgence, j’allais passer trois mois dans un hôpital psychiatrique.
Les jours qui précédaient mon entrée dans ce cloitre du nom de sainte Lucie, au sein de l’hôpital Sainte-Marie, je n’avais pas conscience que ma vie, à ce moment précis, prenait une tournure irrémédiable et tragique. N’étant plus maître de mes actions, disons le comme cela, j’ai réussi à me faire mettre à la porte par ma mère, mes amis, en avais-je vraiment ? ne voulais plus me voir, recueilli par ma grand-mère qui, vivait avec ma tante, celle-ci même qui, le soir où je suis rentré hors de moi, appela l’aide médicale des pompiers de la ville, leurs demandant de m’amener d’urgence à l’hôpital. Voyant que je n’étais plus moi-même, dans certains moments de lucidités, j’acceptais de les suivre. Ce soir-là, j’ai eu du mal à m’endormir. Ne pouvant fumer dans la chambre des urgences psychiatriques, une infirmière s’aperçu que j’avais très faim. Je n’ai jamais manger meilleur repas. Le lendemain matin, pensant que ma famille venait me chercher dans pas longtemps, je décidais d’aller m’installer dans la salle d’attente pour reprendre mes esprits. Bien mal m’en a pris car, après une petite discussion avec une jolie infirmière, je vis arriver l’équipe des gros bras tous gants sortis et, m’attrapant et me serrant pour que je ne m’envole pas, peut-être, ils m’amenèrent dans une salle lugubre, m’attachèrent au seul lit qui s’y trouver et partirent en fermant la porte à double tour. Drogué par les médicaments qu’ils venaient de m’injecter, je réussissais tout de même à tirer ma veste avec les dents qui, été posait sur le haut du lit et m’en fit un oreiller sommaire. Suivirent six heures, douze heures ou trois jours, je ne sais pas. Cela étant, j’ai le souvenir embué de ma mère, parlant avec un docteur sur le seuil de ma prison de fortune. Je l’entends encore lui dire : « je ne veux pas qu’il aille à l’hôpital. ». Et le docteur de lui répondre sans doute : « c’est le mieux pour lui ! ».
Donc, me voici à Sainte-Marie. En arrivant, j’étais bègue, et je ne savais pas trop quoi faire et penser. Au fil des jours, je m’y suis habituais mais j’ai quand même trouvé le temps long. En ce temps, je parlais beaucoup de politique. J’avais élaboré un plan pour devenir président à trente-six ans. Je voulais former mon propre parti politique, coupant la carte d’adhérent de mon ancien parti devant les caméras de télévision. Je suis enfin parti de cet hôpital. Mais un très long suivi médical dans un centre de santé mental allé succéder à mon hospitalisation. Après trois mois, je ne savais pas si je souffrais d’une quelconque maladie ou si seulement j’avais eu un passage à vide. Au premier rendez-vous avec le docteur, ma mère était présente avec moi et, le couperet tomba. Schizophrénie. Dans le laps de temps qui précéda le diagnostic, quand quelqu’un me demandait pourquoi j’avais été hospitalisé en psychiatrie, je lui répondais que j’avais fait une dépression. Y croyant moi-même, je ne connaissais ni cette maladie ni ses symptômes. Pourtant j’étais effectivement devenu schizophrène.
En 2008, ma grand-mère eu des problèmes de santé. J’allais la voir tous les jours à la clinique. Quand je lui ai dit que je voulais aller voir mon père chez lui, elle se proposa de me donner de l’argent pour mon billet d’avion. C’était le mois de mai. Mon père était comptant de me voir et apprécia le temps passé avec moi. Nous ne reparlâmes pas de la brouille du « frigo ». Cependant, avant de nous quitter, ...
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... je devais prendre le bateau, un après-midi, une semaine après mon arrivé, nous avons abordé le sujet de ma maladie et, le fait qu’il n’était pas venu me chercher à l’hôpital comme il me l’avait proposé pour, me sortir de ce traquenard. En effet, durant mon hospitalisation, mon père me téléphonait régulièrement dans le service et, durant nos quelques conversations, désinhibé par le Risperdal que l’on me donnait en goutes tous les matins, je lui dis pour la première et la dernière fois : « je t’aime papa » et, me demandant si je me santé enfermait contre mon gré, il me dit, "je vais venir te chercher et je m’occuperais de toi". Seulement, il se ravisa après avoir parlé avec mon psychiatre. Celui-ci lui ayant surement dit que mon état de santé était grave et que des soins appropriés m’était nécessaire. Donc, nous nous trouvions à la terrasse de ce bar, en face du port, sirotant une pression. Comme je l’ai dit précédemment, nous abordâmes le sujet de ma maladie. Il me dit alors, de façon maladroite certainement, que si j’avais eu la jambe casser il serait venu immédiatement. La traumatologie, est surement un très bel art médical. Mais un mal-être psychique irréversible, doit selon moi, avoir un niveau d’urgence et de gravité supérieur à un membre fracturé. Les adieux, car s’en étaient réellement, furent bref. Une petite embrassade, une tape sur l’épaule et, nous avons chacun tournait les talons. Je me retournasse pour voir mon père partir, c’était peut-être lié à mon état fébrile mais, je ne pus m’empêchait de penser que c’était la dernière fois que je le voyais.
En 2009, mon père est mort. Je venais à peine de sortir de huit mois de cicatrisation pour un kyste pilonidale, j’allais à la plage pour la première fois de l’année. Après une baignade et de petits jeux estivaux avec mes petites cousines, je retournais auprès de ma mère et de sa nièce quand, mon téléphone sonna. Le minutage n’aura pas pu être plus parfait me suis-je dit car, à peine allongé sur ma serviette je décrochai. Mon grand-père, la voix éraillée, me dit : « j’ai une très mauvaise nouvelle à t’annoncer. », un silence qui n’augurai rien de bon suivie et, dans un effort que je savais difficile, il continua : « ton père est mort. ». J’appela ma mère immédiatement, elle été en pleine rigolade avec ma cousine germaine, je dus insister et élever la voix pour qu’elle comprenne que son attention devait se tourner vers moi à cet instant précis. « Papa est mort », ma mère sous le choc me regarda l’air grave, je continuer ma discussion avec mon grand-père. Il m’apprit que mon père se trouver à mille lieux de chez lui, un endroit dont je n’avais jamais entendu parler. Nous partîmes sur le champ et sur la route un silence malaisant régnait. Arrivaient chez nous, ma grand-mère allongée sur le canapé nous attendait. Je lui raconté à la voler nos péripéties et sorti fumer une cigarette. Mon cousin alerté par le réseau habituel arriva chez nous au plus vite et, eu envers moi un geste inhabituel entre nous, lui dont la fierté et le flegme n’ont pas de pareil, il me prit dans ses bras. Pansant que c’était d’usage dans ce genre de situation, je me laissé étreindre par cet homme au caractère si versatile habituellement mais, je ne versai aucune larme. Le tumulte habituel d’une telle situation envolé, nous nous retrouvèrent ma mère et moi dans un train de nuit, partant vers l’endroits où mon père s’était éteint. Enfin sur place, nous devions attendre l’arrivé de mon grand-père et de son accompagnatrice. La vision de mon père dans le funérarium est encore gravée aujourd’hui dans ma mémoire. Je ne pleurais toujours pas mais, la vision de mon grand-père posant la main et faisant un dernier baiser sur le front de son fils, me fit éprouver une certaine tristesse et les larmes commencèrent à couler. Nous accompagnâmes mon père dans sa dernière demeure main dans la main. Après ceci je ne revis mon grand-père qu’une seule et unique fois.
En 2010, une partie de mon héritage en poche, j’ai réalisé mon rêve d’adolescent. Je suis resté au Japon quinze jours et bizarrement je ne le vois plus de la même façon. Durant toute la fin de mon enfance, le pays du soleil levant, comme ils l’appellent, était pour moi la quintessence du raffinement et de la maîtrise de soi. Je voyais les Japonais supérieurs en tout, j’avais contracté une réelle fascination pour ce peuple. Je buvais du thé japonais, du saké, de la soupe miso… j’avais une passion pour le manga et, je dépensais tous mon argent de poche dans l’achat de ces petites bandes dessinées en noir et blanc. Pour mon séjour là-bas, je n’avais pas lésiné sur le budget. J’étais dans un hôtel très ...
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... correct de Shibuya et, j’avais une vue plongeante sur le célèbre passage piéton devant la gare. Cependant Tokyo est une ville aux dimensions sans pareil, et mise à part une virée à Ginza en métro, pour voir l’Apple store, l’essentiel de mes deux semaines japonaises, se déroulèrent dans les environs de mon hôtel. J’aurais aimé en voir plus de cette si belle ville mais, ne parlant et ne lisant pas le japonais, j’étais très impressionné par les distances et, j’ai eu peur de me perdre. Je rencontrais un local nommais Hiroyuki, c’est un ami du mari de l’amie d’une cousine. Il m’emmena le soir ou nous nous vîmes, dans un restaurant de Tsukiji, près du célèbre marcher au poisson que tous les japonisants connaissent, nous y avons manger des sushis en buvant du saké il me semble et, avons fini par une tasse de thé. Je pensé passer inaperçu dans ce pays malgré mon obésité, mais ce ne fut pas le cas. A deux reprises, je reçu des commentaires et causa l’hilarité d’un trio de vendeur ahuris. La première situation compliquée pour moi, ce fut quand je rentrais dans un magasin de sport pour y dénicher un maillot de l’équipe japonaise de football et fut alpagué par trois vendeur qui, trouvé la situation hilarante. Il est vrai que je ne pus malheureusement pas éviter le clichait, dans ma tête de néophyte tokyoïte, je me disais : « dans le pays des Sumotoris, il doit y avoir beaucoup de vêtements de marques pour les gens forts. ». Tel a été ma première déconvenue, voyant ces trois japonais ne cachant pas leurs rires, à la vue d’un français ventripotent déçu de ne pas pouvoirs acheter ce qu’il veut. L’autre remarque que m’a faite un local, ce fut Hiroyuki mon compagnon de Tsukiji, voyant que je buvais beaucoup d’alcool et que j’avais un bon lever de fourchette, ce fut dans le taxi qui nous ramenai à Shibuya, qu’il me dit : « je pense que tu bois trop et que tu manges beaucoup trop. ». Voilà pourquoi, après avoir été vexé par deux fois consécutives, mon idolâtrie pour le Japon c’est transformé en intérêt important quand même mais, le mythe n’avait plus autant d’importance à mes yeux. En septembre, à la reprise de mon emploi dans un lycée professionnel, où je travaillais comme aide à l’entretien, je fis la connaissance du Zouave. Loin d’être bête, le Zouave, est ma source d’ânerie et de convivialité intarissable. Il fut engagé, dans le lycée ou je travaillais, comme peintre, jardinier, manutentionnaire, réceptionniste et parfois malheureusement souffre-douleur. Nous avons partagé beaucoup de divertissement ensemble et en partageons encore aujourd’hui. Je n’ai pas beaucoup de connaissance, mais le Zouave fait partie des deux amis sur lesquels je peux compter.
En 2011, nous voici parti, un ami et moi, pour la Thaïlande. Massage et beuverie, fille facile, gastronomie époustouflante, je ne vais pas faire le guide touristique. Un soir, sirotant une bière thaïe dans un bar nommé le « golden », nous voilà abordés par deux charmantes femmes s’appelant Pat et Sayamon. Le bagou et la débrouillardise de mon ami, on suffit pour convaincre nos nouvelles copines de nous amener chez elle pour y passer le restant de nos vacances. Nous avons passé de superbes vacances mais, au bout de huit jours pour mon ami qui, parti une journée avant moi en raison de finance trop limité. Je partis donc dix jours après mon arrivée, jeté dans un taxi assez brusquement par ma copine thaïlandaise qui, avait compris que pour moi aussi je ne pouvais me permettre les largesses financières de notre rencontre. Dans l’avion du retour, j’avais le cœur lourd à cause de ce départ anticipé, notre voyage devait s’étaler sur deux semaines initialement, mais paradoxalement, j’étais ravis de mon voyage et n’espérais qu’une seule chose, pouvoir retourner dans ce pays magnifique et magique.
En 2012, lassé de ma formation de cuisinier en Savoie, je décidais de prolonger mes vacances d’été et parti pour la deuxième fois en Thaïlande. J’étais seul, je devais retrouver mon amie Thaï sur place à Bangkok. Même si notre séparation de l’année précédente avait été très mouvementée, je gardai tous de même contact avec elle. Sayamon, aurait dû passer ces vacances avec moi mais, en arrivant, je l’appelai mais n’eus aucune réponse. Je ne la revis plus jamais. Le lendemain de mon arrivé, la tristesse de ne pas la voir, oublier, je décidais de partir me promener à pied, laissant de côté les Tuk-Tuk ou autre Taximètre. Je marchais sur le soi 4 de Sukhumvit quand, de façon inopinée, une femme m’interpella. Jum, c’est son surnom, créa chez moi de l’affection pour elle dès le départ. Après une ...
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... discussion infructueuse avec elle, qui, ne parlait pas très bien l’anglais, un certain confort émotionnel, s’installa entre nous. Rencontrée par hasard, elle m’a fait découvrir la Thaïlande. Durant ces vacances de 2012, nous allâmes à Nakkon Sawan sa ville natale. Je restais deux jours, seul dans un hôtel, flânant de-ci delà, un Seven Eleven au pieds de mon logement transitoire m’a élu client du moi. Dans ce minuscule supermarché, j’avais pris l’habitude de me fournir en canette de Latte glacé et j’avais dû dépenser dix mille Bath Thaïlandais pour mes recharge Dtac, qui est un des fournisseur Thaï de carte prépayée pour téléphone portable. Durant ces deux jours isolés, je parlais brièvement à la mère de Jum qui, parlait un très bon anglais. Je ne fis jamais sa rencontre, elle décéda quelques années plus tard. Avant mon départ pour la Thaïlande cette année-là, j’avais un traitement que je prenais en comprimés cependant, j’avais arrêté de le prendre quelques jours avant ma venue à Nakkon Sawan. En plein dénis à l’époque, je me pensé bien portant, n’ayant plus eu de crise depuis la crise initiale en 2007, j’avais par moment il est vrai, quelque accès mélancolique, restant une heure et demie sur le balcon de ma chambre d’hôtel en chantant « i like myself » de Gene Kelly, que j’écouté sur mon smartphone. Je retrouvais Jum, souriante et agréable comme je l’avais laissé. Par la suite nous fîmes différente activité comme, nourrir des poissons dans un lac au centre de la ville, nous promenaient main dans la main, faire du shopping dans un centre commercial rempli d’adolescente branchée et pleine d’énergie, je l’accompagnai se faire poser de faux ongles aux mains dont elle avait choisi la couleur zébrée noir et blanc, je pris une photo d’elle sur un pont qu’elle appelé il me semble « le pont des amoureux » et je la demandé en mariage, la faisant éclater de rire. Pour notre retour, Jum choisis un mini-van plus économique que le taxi de l’allé. Je ne sais pas combien de temps nous avons mis pour le retour à Bangkok, m’endormant et ronflant tel le bienheureux que j’étais. Le jour de mon départ de Thaïlande arriva à grand pas et les adieux furent difficile. Elle me prit dans ses bras me serrant de toutes ses forces, les larmes qui coulaient sur nos deux visages avaient un goût de jamais je ne te reverrais. Nous nous sommes revus bien sûr mais, six ans avaient passés, ce n’étais pas le même endroit et, je pense que nous n’étions plus les mêmes personnes.
En 2013, était ce lié au 13 ? Ce fût la pire année de ma vie. Après une année 2012 sans traitement, je revenais chez ma mère et, conseillais par ma grand-mère je décidai de retourner me faire soigner au centre médico-psychologique de mon cartier. Je connaissais très bien le c.m.p. « Bellagio », pour y être allé de 2007 à début 2012, j’y étais très bien soigné. Donc, je retournai voir mon ancien psychiatre qui, me prescrit un nouveau traitement, le Xeplion. Je ressentis une fatigue immédiate après la première injection. Au lendemain de celle-ci, je m’essoufflais sur des distances que j’aurais faite sans sourciller. Après un ou deux mois de traitement, ma grand-mère décida que nous devions partir tous les deux en vacances en Algérie dans notre famille. Ma grand-mère est algérienne, comme une grande partie de ma famille. Durant l’année 1964, ma grand-mère, son mari et leurs deux enfants, quittèrent l’Algérie après son indépendance, et vinrent en France. Nous partîmes donc en avions, ma grand-mère, une amie à elle et moi. J’avais emporté mon traitement pour un moi mais, les premiers symptômes apparurent une semaine après notre arrivés. Me voyant très mal psychiquement, ma grand-mère, ancienne aide-soignante, décida d’écourter nos vacances et de rentrer à la maison. En rentrant chez ma mère, je passais quatre mois de purs calvaires. Je n’étais plus moi-même. Ce que ma famille et moi n’avons pas compris, c’est pourquoi une nouvelle crise m’a atteint alors que j’étais sous traitement. Durant ces quatre mois, j’insultais ma mère et mon entourage à plusieurs reprise, je cassais la télévision du domicile, je dépensais mon argent à tort et à travers, ne sachant plus comment sortir la tête de l’eau, je me froissais avec mon conseillé de la banque, pas parce que je n’avais pas d’argent mais car j’avais été désobligent avec lui, je me fis inscrire sur la liste noire des mauvais payeurs de téléphone mobile. Je n’avais plus d’amis depuis longtemps donc, personne ne pouvait me tourner le dos, bien que cela ait pu traverser l’esprit des membres de ma famille excéder. Il n’y a que ma grand-mère, quatre-vingts ans passés qui, venait tous les jours à mon domicile pour s’occuper de ...
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... moi. Elle me faisait à manger, m’acheter mes cigarettes, aller au McDonald’s quand l’envie me prenais de manger des Big-Mac, je l’envoyais même dans le magasin d’électronique du centre-ville, pour me trouver des haut-parleurs pour mon ordinateur. Sans elle je ne m’en serais pas aussi bien sorti. Ma grand-mère m’aida également, après avoir retrouvé mes esprits, à sortir la tête du gouffre financier dans lequel je m’étais installé. Lors de mes retrouvailles avec mon banquier, accompagné de ma mère, j’eu droit à ses sincère félicitations pour le virage à cent quatre-vingts degrés que j’avais opéré dans la tenue de mon compte bancaire.
En 2014. Comme je l’ai dit précédemment, ma grand-mère m’avait grandement aidé à sortir la tête de l’eau financièrement. Début 2014 en mars il me semble, ma mère décidait d’amener ma grand-mère en vacances et, réaliser ainsi son rêve, aller sur l’iles de Djerba en Tunisie. Durant ce petit voyage mère-fille, je restais tout seul à la maison. Grâce aux économies que j’avais faite, quelques jours avant leurs départ, j’acheter un nouveau téléviseur à ma mère. Malgré le fait que cela se soit produit en pleine crise lié à ma maladie, j’étais très gêné d’avoir détruit le téléviseur de ma mère. Une joie incommensurable m’étreignit le jour où je pu lui acheter. C’était un après-midi, et flânant dans le rayon high-tech, je me décidais de lui prendre ce petit cadeau qui, été très important pour moi, en vue de mon bien-être psychique. Sortant du magasin avec ce gros carton, allégorie de mon grand bonheur, j’appelais ma mère sur son mobile en lui demandant, si elle avait fini de travailler et, si elle pouvait venir me chercher en ville, j’avais quelque chose de lourd à transporter. L’attendant en sirotant un expresso dans le bar-du-coin, je la vis arrivé dans sa voiture, en me souriant. Qu’a-t-elle pu penser à ce moment-là ? Peut-être, que son fils malade n’en perdait pas moins sa joie de vivre et ses bonnes manières. Elle fût ravie de ce nouveau téléviseur, et moi j’étais ravi de la voir aux anges. Donc, quelques jours après cela, elles sont parties toute les deux pour la Tunisie. Ce fût à cette époque, que je pris l’habitude, d’appeler ma grand-mère tous les matins. Chaque matin donc, j’appelais la réception de l’hôtel où elles séjournaient à Djerba, demandais qu’on me la passe au téléphone en indiquant leur numéro de chambre. C’est ainsi que tous les matins, je me payais le luxe d’un appel international, dans le seul but, dire bonjour à ma grand-mère qui, m’avais tellement soutenu dans mes moments difficiles. Durant leurs absences, un matin où j’allais prendre mon café au Starbucks du coin, je vis que sur la vitrine de mon fournisseur officiel de jeux-vidéo, était inscrit en grande lettre capitale « disponible ». Faisant l’impasse sur ma caféine matinale, je me précipitais dans le Micromania et, m’achetais la console de jeu que j’attendez avec impatience depuis plusieurs mois. La nouvelle console de jeux, la nouvelle télévision, sans ma grand-mère pour me redresser d’une poigne de fer, tout ceci n’aurait pas été possible. Ma grand-mère, de mémoire, avait trois rêves, le premier était d’aller à Djerba. Le deuxième, visiter Jérusalem. Le troisième, se rendre en Martinique. Pour Djerba et la Martinique, ce sont des rencontres de personnes originaires de ces endroits, qui ont motivé l’envie de s’y rendre. Pour Jérusalem c’était différent, selon ses mots, elle aurait aimé visiter l’endroit à l’origine des trois religions. Un jour peut-être, j’irai dans ces deux endroits qu’elle ne put connaître et lui ramènerais des photos et des souvenirs, puisse-elle être encore parmi nous à ce moment-là.
En 2015, à la grande surprise de mon psychiatre, j’ai arrêté totalement de fumer du tabac. Pris de quintes de toux chaque matin depuis plusieurs années de tabagisme, ayant découvert la cigarette électronique quelques mois plus tôt, je décidais comme résolution pour la nouvelle année, d’en finir avec cette mauvaise habitude. C’était le réveillon du jour de l’an 2015 et ma motivation était sans faille. Après avoir fumé ma dernière sur le balcon de ma grand-mère, je lui donnais mon paquet presque intact, lui révélant mon souhait de ne plus en toucher une seule. Ma grand-mère mit le paquet dans un tiroir et, il ne vit plus le jour jusqu’à quand elle le donna quelque mois plus tard, à ma cousine manquant de nicotine. ...
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... En 2016. J’avais fait deux phlébite en 2013 et 2015 lié à mon traitement le Xeplion. Donc, cette année-là, j’ai commencé mon traitement à l’Abilify Maintena. Ce traitement est mieux pour moi (je le prends encore aujourd’hui) comparé au Xeplion. Je ne suis pas docteur, donc je ne vais pas comparer les deux. Cependant, je peux vous parler des différences que j’ai ressentis en passant au nouveau traitement. Là où le Xeplion m’handicapé beaucoup, c’est qu’il inhibé grandement mes facultés intellectuelles. Moi qui adore écouter et discuter, je le faisais toujours, mais mes facultés d’écoute et de concentration était grandement amoindri. Avec l’Abilify, le changement n’a pas été radicale mais, ayant plus de recul, je peux dire que maintenant, ma réflexion et ma concentration sont redevenu optimales. Par moments je cherche un petit peu mes mots ou alors je dis un mot à la place d’un autre, mais je crois que ceci fait partie intégrante de ma personnalité étant d’un naturel un peu confus. J’ai l’intime conviction que ce traitement est le meilleur pour moi. Par ailleurs, aillant naturellement une libido très développée, durant les trois années Xeplion, celle-ci été en berne. Durant les deux premières années d’Abilify, j’avais mal à l’épaule quand on me faisait l’injection dans celle-ci et, j’étais ensuqué les trois jours succédant à ma piqure. C’est cette année-là, que je décidais de me laisser pousser les cheveux, au grand damne de ma grand-mère. Elle qui aime l’ordre et le rangement, admirative de Charles De Gaule, elle ne cessa de répéter à son petit-fils, moi en l’occurrence, « va te faire couper les cheveux ». Pensait elle peut être que ma coiffure n’était pas si hirsute que cela ou, c’était-elle simplement résignée, j’aime à croire qu’elle me trouve élégant avec les cheveux longs. Quoi qu’il en soit, cela fait bien longtemps que je n’ai pas entendu ma grand-mère me dire d’aller chez le coiffeur.
En 2017, j’ai repris contact avec la Thaïlande si chère à mon cœur. J’avais repris contact avec Jum par le biais du réseau sociale Facebook. J’étais tombé par hasard sur son profil, la reconnaissant grâce à sa photo car, c’était un compte thaï et son nom été marqué en thaïlandais. N’ayant pas oubliait son visage, je décidais de la demander en ami, peut-être elle aussi ne m’aurai pas oublié. La discussion se renoua avec elle, chez un ami. Après une pizza et quelque franche rigolades, Jum m’envoya un message par l’internet. Ma joie et ma surprise furent intense, elle ne m’avait pas oublié. Je passais une demi-heure sur le fauteuil de mon ami, lui aussi tué le temps avec son smartphone, à converser avec mon amie thaïlandaise. Quelque mois après le mort de mon grand-père paternel, il nous quitta au mois de février. La vie suit sont cour de partout et personne n’est immunisé contre les désagréments de celle-ci. Je fus très penné en apprenant la mort de sa mère. Jum, que j’avais rencontré à Bangkok, habitait à Nakkon Sawan un peu plus au nord. Là-bas, la mère de Jum s’occupé de son fils pendant qu’elle travaillée. Je ne sais pas quelle relation elle avait avec lui, était-il proche ou alors l’avait-elle confié à sa mère pour vivre sa vie, était-elle peut être devenue mère trop jeune ? Donc, mon retour en terre thaï se précisé de jours en jours et je fixais une date à fin août de cette année. Malheureusement, les retrouvailles devront attendre car, cet été là, nous avons dû, ma mère et moi, partir pour la Bretagne. En effet, l’appartement en location de mon défunt grand-père, devait être vidé, étant le seul héritier, c’était à moi d’accomplir cette tâche.
En 2018. Les retrouvailles avec Jum n’ont pas été à la hauteur de ses attentes.
J’avais dit précédemment, avoir une année perdue tous mon gras. A l’époque, les symptômes de ma maladie commençaient à pointer le bout de leurs nez. Je pense que mon mal-être psychique, m’a permis de m’infliger ce traitement très dur. J’été soufrant, je maltraitais mon corps et je n’en avais pas conscience. Obnubilé par la maigreur à « tout prix », je ne m’alimentais presque plus. Je me complaisais dans la non nutrition et j’avais l’impression que l’estomac vide je m’affiné plus vite. Cela était vrai. Mon changement physique fut radical. Je me suis transformais en une personne mince, ayant toujours étais gras, en quelques mois à peine. Mes amis, à l’époque, ne comprenez pas tellement j’avais changé d’apparence. Mais si ce n’était que cela, mon esprit aussi avait changé. Ces ...
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... deux transformations furent très déroutantes pour mon entourage. Après quelques mois de cohabitation entre mon esprit malade et mon corps maltraité, je suis reparti dans une période de profonde déprime, ne sortant plus de chez moi sauf pour quelques rares exception, je ne répondais plus au téléphone, même pas à mes amis. Je ne vais pas revenir sur mon hospitalisation. Comme je l’avais précisé j’ai pris énormément de masse les années succèdent ma deuxième crise majeure.
Donc, je reviens aux retrouvailles d’avec Jum, je n’étais plus la personne qu’elle avait connue en 2012. J’étais le radical opposé de celui que j’été six ans auparavant. Elle m’a connu mince et amusant, elle m’a retrouvé gras, pompeux et apathique. Malgré cela elle s’est occupée de moi, elle m’a fait visiter le pays et m’a serrée contre elle quand je suis rentré en France. Lors de ma rencontre avec elle en 2012, subjugué par sa gentillesse et son physique avantageux, je voulu la rejoindre dès que possible, m’installant en Thaïlande. C’est sur ce fait, que j’ai eu mon premier désaccord avec mon psychiatre. A mon retour je ne pensais qu’a Jum et sa Thaïlande magnifique, pays du sourire comme ils disent sans exagération. Donc, mon psychiatre me dît, d’une façon concise et extrêmement froide, c’est comme cela que je l’ai perçu, « cela serait trop compliqué vis-à-vis de votre pathologie », noyant dans l’œuf mes espoir et mes rêves de vie heureuse. J’y avais mis du cœur, ma santé aussi, pour élaborer un plan qui, n’avait de crédibilité que dans mon cerveau. J’avais imaginé, de m’installer en Thaïlande pour y vendre, dans des zones très commerçantes, des tartes aux pommes de ma confection. Pour le logement, c’est là que Jum intervenait, nous n’aurons qu’à vivre chez elle. Et je m’imaginais donc, vivre d’amour et de tartes aux pommes dans ce pays loin de la France, avec pour seul compagnie, cette jeune femme qui ne parlais presque pas l’anglais et, avec qui la communication était souvent difficile. Mon esprit torturé, pensais vraiment cela faisable. Mais, ce que l’on imagine n’est pas toujours la réalité.
Nos retrouvailles furent douloureuses pour moi comme pour elle. D’un côté, la vision d’un passé hypothétique, de l’autre, un futur fantasmé inaccessible.
En 2019, j’y suis retourné…
Faisant fi de la morosité de l’année précédente, j’ai voulu retourner en Thaïlande pour peut-être conjurer le sort et, voir si je pouvais avoir un soupçon de seconde chance avec elle. Mais ce fut pire. En charge de son fils et de sa famille, Jum attendait de moi un soutien que je ne pus malheureusement pas lui apporter. Je lui demandais tous de même, un soir où j’avais bu beaucoup de bière, de venir vivre avec moi dans mon pays. Elle accepta trop rapidement et je compris le lendemain en en reparlant avec elle, que son seul objectif était de venir quelques mois en France pour pouvoir y travailler (illégalement) et repartir dans son pays, les poches pleines d’un argent que je ne pouvais lui fournir. Après trois semaines là-bas, je rentrais. Si la pandémie de covid-19 n’étais pas venu s’en mêler, j’y serais certainement retourné plusieurs fois, sans jamais atteindre une quelconque satisfaction tant j’étais attaché à cette fille.
En 2020 j’ai eu très peur de perdre la vie. Obèse, ayant une maladie chronique je me suis vu mourir à plusieurs reprises, tant ce qu’il se passait dans le monde, avait une très forte emprise sur moi et mon psychisme.
En 2021, après l’avoir expulsé de mes amis Facebook, je reprenais contact avec Jum. Peut-être par nostalgie, j’ai accepté de lui parler. Mais voyant que sa vie et ses attentes n’avais pas changer, je l’expulser de ma vie aussi rapidement qu’un clique de sourie. A ce moment-là, je me dis, cette fois c’est pour toujours. Qui sait ?
1982, année de ma naissance. Mes parents habitaient Marseille, ma mère, de ce qu’elle me raconta, avait fini ses études et cherchée quelques petits stages. Mon père lui, avait commencé une formation ...
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... en informatique. Il devenait plus tard analyste-programmeur et, ce fut très dur pour lui et sa femme. Après son bac, il me semble selon ces dires, mon père à passer un diplôme de plombier et il a travaillé dans un lycée français en Algérie comme professeur d’anglais. L’Algérie est la base originelle de ma famille. Ma mère est née là-bas, ainsi que toute sa famille sur de nombreuses génération. Mon père lui, était plutôt en Algérie par hasard. Fils d’un militaire et d’une professeure de mathématique, il est né en Algérie mais n’était que l’exemple d’un colon français, même si mon père eu le cœur déchiré en quittant son pays natal, il n’y retourna jamais et, paradoxalement il ne se senti bien nulle part par la suite. Ma mère de son côté, du partir deux ans après l’indépendance en 1964, elle avait huit ans. Elle dut quitter elle aussi son pays mais, bizarrement elle le quitta bien des années avant mon père qui lui, à cette époque n’avait pas ce genre de considérations, occupés probablement à apprendre ses leçons et à rendre sa mère chèvre. Ma mère n’avait pas conscience du déracinement qu’elle était en train de vivre, ce n’est que des années plus tard, à l’âge adulte, qu’elle prit conscience que quelque chose lui manquait, une grosse part d’elle-même était restée de l’autre côté de la mer Méditerranée. Bien longtemps après, ma mère, aimait à garder ses origines mystérieuses, quand une collègue de bureaux trop curieuse, lui demandait d’où elle venait, ma mère pleine de l’aplomb qui la caractérise, lui répondait : « moi ! Oh, un peu de partout. ». Mais au fond d’elle-même, la blessure est encore très vivace, et je crois que dans son cas, elle ne se refermera jamais. Mon père comme je le disait, n’été bien nulle part. Il a eu une vie difficile et, je ne sais pas si avant sa mort il fut au moins une seule fois heureux ou en paix avec lui-même. Mon père, pour son bien être mentale, se noyait dans l’alcool. Chaque jour ivre, mais il était pourvu d’une humanité et d’une empathie sans limite. Mon père, ne m’a jamais dit d’aller au lit ou, de me brosser les dents. Ce que mon père m’as appris dépasse les mots. Ce que mon père m’as appris n’a pas de valeur pour certain pourtant cela n’a pas de prix. Mon père m’a appris l’ « écoute ». Il n’en a peut-être pas eu conscience ou, peut-être été-ce son plan secret depuis le début, je ne sais pas. Cela étant, grâce à ses long monologue alcoolisés, j’ai développé une capacité, non négligeable et qui m’est propre à écouter les autres et à m’intéresser à leurs problèmes. Il est mort depuis longtemps maintenant, mais une partie de lui j’en suis sûr, vie encore en moi. Ma mère très affectée par son déracinement. Mon père désorienté par la perte de ses fondations. Je suis né dans un contexte bancal. Pas longtemps après ma naissance, tous les trois, nous sommes allés nous installer en Corse, à Ajaccio. À croire que nous, j’inclus toute ma famille dans ce nous, ne pouvons ou ne voulons pas nous attarder dans un lieu et y rester. Peut-être cela est dut à une ascendance nomade, partis d’eux même ou délogés de force, je n’ai pas la réponse, mais ces allez venu incessants pourraient sembler déroutant pour le commun des mortels. Cela fait à peu près trente-trois ans que je vie à Nice, entre Marseille ma ville natale, la Corse, l’endroit de mon enfance et ici mon cœur balance. On le dit, nous nous sentons de l’endroit où l’on se sent bien. À défaut de pouvoir me dire Thaïlandais, je me sens niçois maintenant. Je me sens bien ici et je peux dire qu’ici c’est ma maison.
1983, est l’année de mon plus lointain souvenir je crois. Je me rappelle l’intensité du gout du chocolat chaud dans mon biberon. Je me rappelle que j’aimais regarder la bibliothèque de mes parents, qui se trouvait dans leur chambre. Je me rappelle que j’attendais ce moment, pour me laisser aller dans ma couche, en regardant la bibliothèque. Je ne trouve pas les livres laxatifs, mais, je ressentais un attrait particulier pour regarder des livres. Aujourd’hui encore, la vue d’une bibliothèque, bien arrangée ou non, me procure beaucoup de plaisir et d’apaisement. Du moment qu’il y a des livres, cela me plait. Je me rappel des bains que je prenais avec ma mère, tous les deux dans la baignoire. Je devais avoir un an ou un an et demi et, cette proximité avec ma mère, a dû éveiller en moi, une empathie exacerbée, un amour sans limite, une communion mystique entre une mère et son fils unique. Aujourd’hui encore je vis une relation fusionnée avec ma mère. Vivant encore chez elle, je ne me sens pas marginal. Cependant, avec du recul, j’aurais aimé avoir une vie plus stéréotypée, à la vue de la vie des autres, des enfants, une épouse qui veille sur moi, un chien à qui j’envoie la balle et qui me la ...
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... ramène, une belle-famille aimante, un emploi dans une firme multinationale, un coupé sport dernier modèle, une villa, un jardin dans lequel je ferais pousser des magnolia… le cliché de toutes personnes aimant la vie et les autres. Ma maladie fait que j’ai du mal à avoir un travail et à le garder. Je ne veux pas me donner la peine de réfléchir sur qu’est-ce que ma vie aurait pu être sans cette maladie. Cela n’aurait pas de sens, ma maladie fait partit de moi. Elle ne me définit pas en tant que personne ou être humain. Cependant, il est facile pour moi de constater que depuis le début de mon suivi au C.M.P., j’ai fait des progrès énormes en ce qui concerne mes relations avec les autres. Ce n’est qu’une plaisanterie mais, si vous prenez l’acronyme c. m. p à l’envers, vous obtenez p. m. c. Et je me dis qu’as force d’aller au c. m. p., j’ai dû obtenir beaucoup de Point de Maitrise du Comportement. Je ne parle que pour moi, je suis une personne totalement différente maintenant, de celle que j’été avant. Paradoxalement, avoir une maladie psychiatrique chronique, m’a permis de m’ouvrir davantage aux autres. Je ne suis pas le roi de la rhétorique et de la répartie, cependant je me crois plus serein en présence d’autre personnes. Je ne me suis jamais confronté à d’autre personne souffrant de ma maladie, en aurai-je vraiment envie, étant une éponge à sensation, je me crois hyper-emphatique, je ne me ferais que plus de mal qu’autre choses. Voilà peut-être un terrain d’amélioration pour moi, me confronter à des personnes souffrantes elles aussi de la même maladie que moi.
1984 est le début des hostilités entre ma mère et mon père. Je n’ai que très peu de souvenir avec ma mère, mon père et moi ensemble. Il me semble même, étant petit, je ne voyais jamais les deux ensembles. Je me souviens être allé la première fois au restaurent avec ma mère, pourtant j’y suis allé plus de fois avec mon père. Je me souviens être allé la première fois à la plage avec mon père, pourtant il n’aime pas la plage. Est-ce une vision de l’esprit ou est-ce véridique, je ne sais pas. Cela étant, n’avoir aucun souvenir avec mon père et ma mère, tous les trois ensembles avant leurs divorce, est plutôt déroutant mais, connaissant les personnes, je ne trouve pas cela bizarre finalement. Mon père travaillais beaucoup et ma mère avait plus de temps à me consacré, elle venait me chercher à l’école, m’y accompagné le matin, me faisait prendre mon bain, me consolais quand je ne comprenais pas pourquoi mon père n’était pas à la maison et que je voulais le voir, m’achetait mon jouer favoris pour l’anniversaire de mes cinq ans, m’emmenais voir mon meilleur ami dans sa maison en périphérie de la ville où il habitait avec ses deux parents et sa sœur, m’amenait à la plage l’été en écoutant « chaud cacao !, chaud ! Chaud ! Chaud ! Chocolat. ». Donc, j’avais une mère qui faisais tout et un père qui n’était jamais là. C’est pour cela que quand mes parents m’ont demandé avec qui je voulais rester, mon choix alla directement à ma mère. C’est vraiment stupide de demander à un enfant de choisir entre son père et sa mère, pourtant ils l’ont bien fait. « Papa reste Papa et Maman reste Maman », je pense que beaucoup d’enfant ont dû l’entendre cette phrase lourde de sens s’il nous arrive de l’entendre mais, dénué de sens tellement elle est bête. Mon père rester mon père et ma mère, ma mère donc. Et c’était vrais rien ne changea par la suite, mon père n’étais jamais là, papa resta papa et, c’est ma mère qui s’occupa de moi, toute seul jusqu’à maintenant, maman resta maman. Ils m’auraient dit « rien ne va changer », cela aurait été plus compréhensible pour l’enfant que j’étais, certainement très intelligent mais, incapable à l’époque de comprendre la complexité parentale.
1985 mon père vivait ailleurs. D’abord en face du port, c’est là, un jour, que mon père ramena un goéland mort, trouvé sur le bord de la route sans doute. Un jour où j’été avec lui, il sorti de son sac de marche le cadavre de ce majestueux animal. J’été tout jeune, et la vue d’un oiseau mort ne me dérangea pas, sans doute n’en avais-je pas vraiment conscience. Cela étant, mon père déplia les ailes du bestiau, lui offrant un dernier vole posthume. Fasciné, je vis cette envergure et cette beauté à couper le souffle, agrippant mon père par l’épaule, nous vécurent à cette instant précis une communion très intense, mon père, le goéland et moi. Je n’ai plus jamais réitéré pareille expérience. Sur le chemin du village, le goéland dans le sac enveloppé de son linceul de drap ménagé, moi sur le siège arrière de la Ford Fiesta, mon père conduisait, un sandwich ou une canette de bière à la main, ...
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... et nous nous arrêtâmes sur le bord de la route. C’était le crépuscule et mon père me dit à ce moment-là, que nous allions enterrer l’oiseau. Nous étions à l’entrée d’un pont, on n’y voyait pas grand-chose. Mon père me fit descendre de la voiture, pris son sac qui, pour l’occasion servi de corbillard, le mis sur son dos et m’attrapa la main. Ensommeillé, je parvenais tout de même à descendre ces quelques rochers qui séparé le bas du pont et la rivière. A mis hauteur, nous trouvâmes une cavité derrière une pierre de bonne taille, mon père me tenait toujours par la main et, de son autre main il prit son sac et en sorti cette petite boule blanche. Il me la donna, et je plaçais mon ami volatile d’un instant dans son caveau. Peut-être est-ce la pâleur du souvenir, mais j’aime penser que mon père à ce moment, versa une larme de tristesse pour ce goéland rencontré de façon un peu maladroite. Il pensa peut-être à ses envolés nocturnes mais, il s’est surement remémoré le fait que son ami d’un instant, ne pourrait plus jamais planer au gré du vent dans cette si belle baie d’Ajaccio.
1986. Nous nous promenions souvent sur le chemin de la presque îles du far des Sanguinaires, pas très loin d’Ajaccio. Cette année-là, je reçu comme cadeau d’anniversaire, un caddie et ses clubs de golf. Ce n’étaient pas des clubs de golf de la qualité de ce de Vijay Singh, c’étaient plutôt des jouets pour enfants gâtés, mais leur qualité fut surprenante. Ils étaient en métal, d’une longueur adaptée pour un jeune enfant, le tissu du caddie lui-même était rouge il me semble. Et nous voilà parti, le jour de mon anniversaire, ma mère, quelques amis à elle et moi, sur la route des Sanguinaires, où se trouvait, pas très loin d’une plage, un espace de détente le long de la nationale qui nous y mena, où les ajacciens venaient se détendre, prendre un bain de soleil, jouer au ballon, ou dans notre cas faire une partie de golf. Oublions tous de suite, les swings ravageurs à la Tiger Woods, les approches millimétrées de Phil Michelson ou les birdies sur le green, de Sergio Garcia. Non, nous étions néophytes de ce sport et notre partie était plus de l’expérimentation, que du réel défi sportif. Je me rappel d’un anniversaire, cette fois ci avec mon père, nous étions partis sur le voilier de son ami, tous les trois, l’ami de mon père à la barre, mon père chargé des voiles et moi, je m’adonnais à la contemplation de cette baie d’Ajaccio, que je n’avais jamais vu sous cet angle. Ma mère, avait l’habitude d’acheter régulièrement un certain gâteau à l’amande et au chocolat, à cette époque, mais moi, très gourmand pourtant, je ne l’aimais pas du tout. Sur le bateau donc, notre seule ration fut ce gâteau en question. Ma mère avait dû donner les reste à mon père, mais il y en avait tout de même en grande quantité. La faim me pris dans son antre et ne me lâcha pas. Je jetais mon dévolu sur cet pâtisserie tant redouté, avalant les morceaux les uns après les autres. D’une étrange manière, mon repas me plut grandement. Était ce peut être le grand air qui me donné faim ou avais-je réellement apprécier cet encas, je ne sais pas, cela étant, c’était peut-être le tangage du bateau ou peut être simplement une indigestion, je fus pris d’un malaise gastrique, je rendais à la mer, teintant le coque du voilier, ce que mon père m’avait si gentiment donné pour me sustenter. Le soir venu, mon père et moi, seuls au bout d’un ponton près du port, au-dessus de cette eau obsidienne, mon père avait fabriqué une canne à pêche de fortune. Il avait acheté une bobine de fil de nylon, entouré autour d’un axe en carton, il fixa au bout de ce fil un hameçon. Ce fut la première fois où j’essaya d’attraper un poisson. La pêche, n’étais pas une activité très répandue dans ma famille. Mon père, avide de faire découvrir de nouvelles activités à son fils, décida qu’il était temps de m’initier à cet art antique. Ce qu’il ne me dît pas à ce moment-là, c’est que lui aussi n’avais jamais pêché. Notre prise du jour ne fut pas très grosse, mais je ressentais une joie incommensurable, quand, rentrant à la maison, je montrais à ma mère, ce poisson microscopique, attrapé par mes soins, qui n’aurait pas nourri un régiment mais qui, ce soir-là, fit très plaisir au chat. Longtemps après, j’ai soupçonné mon père d’avoir manigancé cette prise, laissant à son fils, le souvenir d’une partie de pêche réussie. C’est ainsi que j’imaginais mon père sortir le petit poisson de sa poche, le plaçant au bout de l’hameçon à mon insu, pour feindre une prise rapide, lui évitant de s’éterniser sur le ponton avec moi, devait-il surement me ramener chez ma mère dans les temps ? Quoi qu’il en soit, ce souvenir avec mon père est très important pour moi. Je ne sais ...
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... pas ce qui fut le plus important pour lui, mimer le cliché d’un père et son fils à la pêche ou, me faire simplement plaisir en me faisant découvrir une activité nouvelle.
1987. Selon les dires de ma mère, un jour, faisant les magasins avec elle, je jetais mon dévolu sur un réveille Mickey. Incapable de lire l’heure sur les aiguilles d’une montre et, ne sachant compter que jusqu’à dix au maximum, je m’été mis dans la tête, que je désirais ardemment cette horloge au décors si représentatif de mes attraits de l’époque. Ayant été un enfant gâté comme beaucoup d’enfant unique, mes parents m’avait donné l’habitude de me faire offrir et de posséder beaucoup d’objets divers et variés. Mon père en ce temps-là, me ramenait un jouet en forme de voiture tous les soirs en rentrant du travail, probablement pour me faire oublier son absence mais, surtout pour se donner bonne conscience, se disant qu’il été surement un bon père. Le réveille donc, me faisait très envie, même si sans doute je n’avais aucune idée de ce à quoi cela pouvait bien servir. Et c’est là, toute cordes vocales déployaient, que je me jetais à terre, pleurant tout mon souls, hurlant à qui voulait bien l’entendre, que ce réveille je le voulais. C’est sur ce bon vieux Cours Napoléon en plein centre d’Ajaccio, que la scène se déroulait. Ma mère ne céda pas. Tandis que mon père lui à sa place, m’aurait déjà acheté réveille, montre et parure de lit Mickey en prime. Je ne me rappel pas vraiment si par la suite d’autres caprices de ce genre m’avait pris. En règle générale, j’ai toujours été un enfant calme, discret et un peu timide. Je n’osais jamais demander à mes parents ou mes grands-parents de m’acheter quelque produit superflu. D’un naturel généreux, ce sont eux qui me le proposaient invariablement lors de courses ou de shopping.
1988. L’année du double huit. Cela aurait pu me porter chance, ce ne fut pas le cas. L’année suivante, je quittais la Corse pour toujours. Cette année-là, comme toutes les autres avant elle, fu agréable il me semble. Aucune prémisse du chaos qui suivie ne se fi entendre même si je n’ai, bizarrement, aucun souvenir de cette année. Je me souviens quand même que j’été à l’école primaire. Fusse cette année-là ou l’année d’après, avant le grand départ, où je partais en classe verte à plusieurs reprises. Je me rappel d’une photo, mangeant un biscuit fourré chocolat, où ce garçon de mon âge certainement me tenait par l’épaule, souriant de concert à l’objectif de l’appareil photo de ma mère, qu’elle aurait prêté pour l’occasion. Ce garçon de mon souvenir, qui est-il ? Peut-être un élève comme moi, profitait il du fait que j’avais le sac plein de gâteaux et de biscuits au chocolat pour se lier d’amitié avec moi, de façon fugace peut-être avion nous l’habitude de nous côtoyer. Ou était-il un ami de longue date ? Posant avec moi pour graver un peu plus notre relation amicale dans les marbres du temps et de l’espace. Comme je le disais, je n’ai aucun souvenir de cette année-là, juste des sensations, de ce laps de temps avant le chaos. Un jour mon père, est tombé d’un toit. Pas un toit d’immeuble, dans ce cas-là je n’aurai plus eu de père bien avant mon retour à la plage, mais il est tombé du toit d’une villa, où celui-ci et son ami artisan comme lui à cette époque, travaillaient dans cette habitation, que j’imagine luxueuse, située à Porticcio à l’opposé d’Ajaccio dans cette fameuse baie. Je n’ai appris cela que beaucoup d’années plus tard, mon père un peut maladroit comme toujours, me révéla ce secret, car s’en été un, qui me peina grandement. Mon père avait pour habitude de toujours cacher les vérités trop lourdes pour lui et sa sensibilité exacerbée. Il cachait ses bouteilles de vins, il nous cachât sa chute du toit, il me cachât le décès de notre chien « Doggy », préférant me dire qu’il l’avait donné à un berger de la montagne Corse, il me cachât même sa relation avec la postière du village, me le révélant peu de temps avant son deuxième mariage. Il nous cachât finalement même son cancer, souffrant, vivant, et mourant seul, me délestant de mon droit de l’accompagner jusqu’à son dernier instant, dans une chambre d’hôpital. Tous ceci mon père le fit par peur de l’autre il me semble. Ou alors aimait il tellement ses semblables qu’il leur cachait tous, préférant souffrir seul plutôt que de faire souffrir un être qu’il aime. Mon père fut un vrai paradoxe. D’un côté, l’être jovial, aimant, intelligent, débrouillard et entreprenant, de l’autre il inhibait toute sa bonté par l’alcool, devenant un être menteur, jaloux, envieux et violant pour cacher, encore une fois, son extrême bonté. Comme moi, mon père été un ...
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... humaniste. Et j’ai la conviction inaltérable, que mon père m’aimait énormément, même s’il ne me le montrait pas et préférait le cacher.
1989. Un siècle après l’inauguration de la tour Eiffel. Deux siècles après la Révolution française, je quittais la Corse pour toujours. Mon père ne nous accompagna pas au bateau que nous primes avec ma mère. Je ne réalisais pas encore que ce fut le début de tous mes problèmes. Arrivaient sur le continent, ma mère et moi, nous logeâmes chez mes grands-parents maternelle qui, soulagés de voir leur plus jeune fille sortie de cette enfer bleu, s’occupèrent de moi quand ma mère, un certain temps par la suite, ne fut pas à la maison. Nous étions partis pendant les vacances d’été. Je profité du temps libre pour regarder la télévision, le matin des dessins animés me tenait compagnie avant que mon grand-père, lève-tard, ne vienne s’occupé de me faire rire en ces temps difficile. Ma grand-mère elle, plus discrète, s’occupée de moi dès mon réveille. J’allais la voir, à ma sortie du lit, elle m’embrassait chaleureusement et me touchait le pantalon, pour s’assurer que je n’avais pas eu de fuite d’urine pendant la nuit, auquel cas, elle aurait immédiatement aéré le lit et changée les draps humides. Je n’avais que très peu rencontré mes grands-parents jusqu’ici. Ma grand-mère en ce temps-là, était une vraie fée du logis, nous ne manquions de rien en sa présence. Que ce soit de bon repas, où tomates à la provençales rimaient avec tomates farcis, ou salade de tomates rimait avec couscous garnit, les convives, toujours impatients d’une nouvel attablée familiale, ne tarissaient pas d’éloges sur ma grand-mère la reine des fourneaux. Mon grand-père lui, m’initia au sport télévisé profitant du dynamisme de Jean-Pierre Papin, Chris Waddell ou Éric Cantona dans la grande époque de l’Olympique de Marseille, je me senti très enthousiaste à l’idée de supporter l’équipe de la ville ou je suis né. Dans cette nouvelle famille, je me sentais bien. Pourtant je perdais petit à petit mes repères, cela était dû à la perte de mon père, que je ne voyais par la suite que très peu. Mes deux grands-pères eurent la dure responsabilité de représenter pour moi mon modèle paternel. Le père de mon père fut, comme je l’avais dit, un militaire. Je le voyais pendant les vacances d’été dans sa maison dans le Bordelais, en compagnie de da sa femme, ma grand-mère. J’étais très impressionné par cet homme à la carrure de rugbymen. J’été très heureux de le côtoyer, son calme, son savoir-vivre, son humour, sa méticulosité m’ont beaucoup servi dans mon apprentissage de la vie. Mes deux grands-pères, m’ont transmis leurs valeurs et je les remercie pour cela.
1990. En Italie il y avait le mondiale de football. Malheureusement, je n’en avais aucune idée, loin des considération footballistique, je rentrais cette année-là en cours élémentaire première année. Mon institutrice dont le mari était professeur d’art plastique, fut mon premier soutien, quand ma mère c’est absenté. Me demandant régulièrement des nouvelles de ma mère, mon institutrice, étais très emphatique envers nous ses élèves. J’aime à croire, que je fus son préférer. Je me fis, dans ma classe, quelques amis, mais rien de bien solide. J’appréciais une jeune fille dans ma classe mais, chose étrange elle tomba enceinte et je ne la revis plus jamais après cette année d’école. Aujourd’hui encore je me demande si cet évènement à vraiment existé ou, est-ce le fruit de mon imagination enfantine.
1991. Après une première année d’école sur le continent réussi, je rentrais dans la classe supérieure. C’est ici que commença mon échec scolaire chronique. Cette année-là, je fis la rencontre d’une vraie sorcière. Tout droit sorti d’un des comptes de Jacob et Wilhelm Grimm. Cette sorcière généra en moi un mal-être extrême. Peut-être avait-elle souffert dans sa vie, quoiqu’il en soit, elle se faisait un plaisir de faire de ma vie un conte. Conte qui, loin d’être féerique, était rempli de petit farfadet, prenant la forme de mes compagnons de classe, dirigeaient par Dames Trude, leur maître à penser, maléfique et vicieuse à souhait. Pendant toute l’année, je n’espérer qu’une seule chose, la voire s’envoler par la fenêtre, sur son ballais en paille de riz, et ne plus jamais réapparaître devant moi. L’esprit d’un jeune garçon, vagabondant au gré de sa pensé, est un échappatoire de choix fasse aux mépris et à la méchanceté. L’année passa tant bien que mal, je m’étais réfugier dans ma tête là où personne ne ...
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... pouvait m’atteindre, pour ne plus jamais en sortir. La sorcière décida de me faire redoubler, mais ma mère ne le voyait pas comme cela. Allégorie de mon ange gardien, ma mère savait que j’avais souffert toute l’année, elle décida d’obliger ma tortionnaire à me faire passer dans la classe supérieure. Cependant, pour mon malheur, la situation était déjà irréversible.
1992. Mon père quitta son logement de la rue du compte Marbeuf à Ajaccio. Son travail d’artisan ne générant plus aucuns salaires, il décida de partir habiter dans notre village des montagnes, situé à plusieurs dizaines d’hectomètre d’Ajaccio. Ici, il connut des moments difficiles. Mais au bout de quelques mois, il trouva un travail dans le sanatorium du village d’à côté. Pour se rendre au travail, mon père marchait vingt-cinq kilomètre dans la montagne, sur des chemins balisés en toute sécurité. Il renouvelait le même parcours matin et soir du lundi au vendredi. Il commença par l’emploi d’agent des services hospitaliers. Ce n’était pas trop sa tasse de thé cependant, il mangeait chaud tous les soirs et pu s’octroyer quelques petits plaisirs. Il vint me voir pour mon anniversaire ou noël, et m’offrit un poste de radio qui, resta longtemps dans notre cuisine, ma mère l’écoutait tous les matins. Je me souviens encore de la grande joie que j’ai ressentie, découvrant mon père sur le pas de la porte, que je venais d’ouvrir. Je lui ai sauté dans les bras, lui faisant presque perdre l’équilibre. Dans ses bras, toutes mes peines, paressaient d’un lointain passé et, je ressentis une force m’envahir de toutes parts en retrouvant mon cher père. Ma mère avait trouvé un petit deux pièces en raie de jardin, pas très loin de chez ses parents. Nous emménageâmes rapidement. Les propriétaires, un couple de retraité, habitaient au-dessus de notre nouveau foyer, ils étaient des personnes très agréables. Un samedi matin, alors que je regardais la télévision, ma mère rentra et me dit : « regarde ce que je ramène ! ». Dans le panier en osier de ma mère, endormi comme un bienheureux, un petit chaton à peine sevré, c’était lové sur le coussin que ma mère avait installé ici pour l’occasion. Je ne cherchai pas bien longtemps pour baptiser ce mignon petit chat noir. Poussy, avait deux taches blanches, une sur le cou en dessous de son museau, et une sur le bas ventre. J’avais emprunté le nom de l’ancien chat de la fille de la meilleure amie de ma mère. Ce nom me sauta aux yeux car depuis longtemps, il me trainait dans la tête. Je m’étais surement dit à l’époque, que si j’avais dans l’avenir un autre chat, je l’appellerais Poussy. Par le passé, j’ai eu plusieurs animaux de compagnie. Il y eu Doggy, le premier. C’était le chien que mon père avait récupéré de chez une amie à lui, celle-ci ne pouvant plus s’en occuper pour des raisons que je n’ai jamais connues. Ensuite il y eu Kiwi, un chat tout noir qui traversa ma vie à Ajaccio. Je crois me rappelais que Kiwi un jour parti de la maison et, plus jamais nous ne le revîmes. Enfin, la dernière de mes animaux de compagnie se nommé Mirabelle. C’était une chatte tigrée très affectueuse, mais celle-ci, du retourner en Corse car, nous l’avion emmené chez mes grands-parents mais, elle dut faire le voyage retour toute seul. En effet, elle attendait une portée et ma famille préféra la renvoyer en Corse, mon père c’est occupé d’elle mais sans doute n’a-t-elle pas survécu, car rapidement je n’ai plus eu de ses nouvelles.
1993. Cette année-là, mon père m’as acheté un vélo tout terrain fuchsia. Ma mère et sa sœur, décidaient d’aller passer quelques semaines de vacances en Corse. Elles avaient trouvé un petit gîte rural à quelques kilomètres d’Ajaccio. C’est ainsi, que nous voilà parti, ma cousine et son frère, ma mère et sa sœur, ainsi que moi, pour la Corse. Nous logions dans le petit bourg de Suaricchio. Pendant notre séjour, nous avons visité une grande partie de la Corse. De Calvi et Ile-rousse à Porto, de Vivario et Muracciole à Corte, ayant pourtant vécu là-bas pendant sept années, ce petit voyage familial, fut une réelle découverte de ma région d’enfance. Nous traversions donc les montagnes, collines et vallées corse, dans l’Opel Corsa de ma mère, au rythme de Michael Jackson et son tube interplanétaire, Black or White. La musique que je jouais sur mon poste radiocassette, fit l’unanimité dans mes compagnons de voyages, à tel point, que des années après, ma cousine plaisantait encore en nous remémorant, la gym des cervicales dans la voiture, roulant au gré de nos envies, sur les routes magnifiques de cette île incomparable. Nous rentrâmes finalement sur le continent, la tête rempli, ...
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... d’image et de parfum du maquis, du souvenir de la gentillesse de nos hôtes, nous étions dans un sens plus proche tous les cinq, partageant pour une des premières fois, des souvenirs de camaraderie inoubliables. Les années passent, les photos jaunisses et se déchires, les souvenirs peuvent parfois s’estomper au profit de nouveau, mais les émotions des sentiments partagés, sont impérissables. Avec du recul, je peux dire que j’aime ma famille. Ils sont tous fait de leurs particularité qui leurs sont propres, mais j’aime quand ma mère me reprend maintes et maintes fois pour des choses insignifiantes, j’aime quand ma grand-mère me parle de son passé, faisant mentalement les contours d’une image en noir et blanc de ce que pu être les années d’avant ma naissance, j’aime quand ma tante essai de trouver un arrangement plus pratique des meubles de ma chambre, j’aime quand ma cousine rigole en parlant des accrochages malheureux du passé, j’aime quand mes cousins sont présent, eu qui ne pense qu’as la réussite, oubliant parfois de vivres, j’aimais quand mon père me parlais pendant des heures et des heures accompagné parfois de son père qui, nous comptais par moment son passé militaire enfin, j’aimais quand ma grand-mère paternel me chantais le petit reine au nez rouge. Je n’ai pas choisi ma famille, nous sommes pour ainsi dire contraint à la naissance d’apprendre à connaitre et d’aimer ces personnes comme si elles faisaient partis de nous. Ma famille fait partie de moi. J’ai de ma mère, l’empathie, de mon père, l’écoute, de mes grands-pères, l’ordre et le savoir, de mes grand-mères, la gentillesse et le partage. Ils font tous partis de moi, je ne suis pas que moi, je suis moi et eux en même temps. Pour ce qui ne sont plus de ce monde, ils vivent en moi et dans la peau de mes descendants. Les personnes sont immortelles en un sens car les gênes ne s’affaiblissent jamais.
1994. L’Italie est en final contre le Brésil. Je regardais la final de cette coupe du monde qui, se déroulée au Etats-Unis d’Amérique. C’était un matin, mon grand-père m’avait réveillé à une heure matinale pour regarder ce match de football. C’est le Brésil, qui remporta la coupe. Nous profitions de l’été, j’étais en vacances. J’avais terminé mon année de cour moyen deuxième année, j’attendais de rentrer au collège, en sixième donc. Cela faisait deux ans que je faisais du basketball tous les mercredis, dans l’équipe d’une association sportive municipal, qui portait le nom de G. S. E. M., ce qui signifie, groupement sportif des employés municipaux. Ma mère c’était faite engager quelques années plus tôt, dans le service petite enfance de la mairie de notre ville. C’est ainsi que j’ai pu être accepté dans ce club de sport. J’étais très timide et introverti en ce temps-là, je vivais dans ma bulle et n’avais pas beaucoup d’amis. Je me rappel de mon premier vrai camarade. Nous nous étions rencontrés en cours moyen deuxième année et nous avions tout de suite fortement sympathisaient, partagent tous deux la même passion pour les jeux-vidéo. J’allais chez lui, il venait chez moi, nous étions inséparables. C’est cette année-là, qu’il rejoignait mon équipe de basketball. Si je m’y étais pris de la bonne façon, je serais resté ami avec lui très longtemps. Cependant, j’avais selon moi, beaucoup de mal avec les relations sociales. Nous nous sommes écartés petit à petit, vu de moins en moins, pour finir par ne plus jamais nous rencontrer. Quelques années plus tard, nous nous rencontrâmes de nouveau, lors d’une fête organisait par des amis communs. J’essayais de renouer avec lui, mais trop de temps avait passé. Nous avions tous deux changé de façon diamétralement opposée. La symbiose d’avant, laissa place à une indifférence courtoise. En septembre, je rentrais en sixième, au collège Jean Henri Fabre. La monotonie de l’école primaire, laissa place à la frénésie collégienne et son emploi du temps. Nous devions apprendre à repérer les différentes classes de nos professeurs, affronter le tumulte de l’interclasse, manger très rapidement une nourriture de cantine collective, affronter les géants de troisième aux regards provocateurs et aux actions ambigus, rentrer le soir à la maison, raconter notre journée. En ce temps-là, quand ma mère me demandait ce que j’avais fait en classe, je lui répondais succinctement, des math et, elle surenchérissait en me demandant, quoi en math, et moi, je lui répondais invariablement, des math. Je n’ai jamais été très loquace, je n’aimais pas parler et communiquer avec les autres. Mes professeurs, avaient un avis très faussé de moi, ils disaient tous ...
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... que j’avais de grande qualité humaine mais que je m’obstiné à ne pas apprendre mes leçons. Je comprenais tout mais je n’apprenais rien. Cette phrase aura été mon leitmotiv pendant bien des années, jusqu’à ma sortie du système scolaire. Ne comptant que sur ma mémoire très performante, effectivement je n’apprenais rien, échouant lamentablement à tous mes contrôles, je me complaisais dans la médiocrité. Malgré mon non apprentissage dans les différentes classes où je suis passé, je garde de très bon souvenir des leçons de mes professeurs. Je me rappel d’une professeure de mathématique très sévère mais tellement sympathique, comme quoi les deux ne sont pas incompatibles, elle avait l’art de nous rendre sa matière très attractive et nous donnait des listes interminables d’opération chaque soirs, ce qui était très stimulant pour l’esprit. Des années plus tard, en arrivant au lycée, notre professeure de mathématique de seconde, nous donna un test pour évaluer notre niveau. J’avais eu ma professeure sévère et sympathique, l’année d’avant en troisième et, vu mes notes excellentes cette année-là, j’avais pensé réussir haut la main à ce fameux test d’entrée en seconde, mais je me trompais lourdement. Déjà, il faut savoir que, me retrouvant devant le test, je me suis dit que du mandarin aurai été plus compréhensible pour moi. Etonnais de ne rien comprendre, je ne compris pas tous de suite ce qu’il m’arrivait. Comment se fait-il que je ne comprenne rien ? c’est la question que je me suis posé. C’est à partir de ce moment-là, que j’ai perdu confiance en moi pour les études. Des années passèrent, un jour où je me remémorais mes années de lycée et de collège, une bribe de réponse me sauta aux yeux. Mais alors me je me suis dit, elle a dû, en parlant de la professeure sévère et sympathique, sous évaluer le programme de troisième. Et c’est ce que je pense encore aujourd’hui, elle devait avoir tellement d’empathie pour ses élèves, qu’elle se contentait de nous faire répéter toujours les mêmes choses, sans jamais approfondir le programmes de l’année.
1995. Quand je suis arrivé en cinquième, au collège, beaucoup d’enfant de ma classe se moquaient de moi. Et d’une petite plaisanterie puérile, ils sont passé à l’acharnement, tous les jours. Bien que je les pensasse mes amis, certain d’eux été mes voisins et je les voyais également le week-end, ils me portaient malgré tout en dérision, à cause de ma grande taille et de mon fort embonpoint. « La Vache », c’est comme cela qu’ils me surnommaient. Pourtant, j’étais un très gentil garçon, je ne voulais de mal à personne, je considérais même mes détracteurs comme mes amis, les invitants chez moi pour des parties de jeux-vidéo, j’allais jouer au football avec eux le dimanche et pendant les vacances scolaires, je faisais beaucoup d’activité avec eux mais, ils se moquaient toujours de moi de façon inlassable. Un jour, après en avoir parlé à ma mère, elle décida de venir au collège pour se faire une idée de ce qu’il se passait. Elle parla avec ma professeure principale, mais cela ne marcha pas. Les moqueries augmentèrent et je m’été résigné à attendre les grandes vacances pour enfin en être libérer. Cet été-là, j’ai passé les deux mois de vacances avec mon père. J’étais enthousiaste à l’idée de passer beaucoup de temps avec lui. Malheureusement pour moi, pour lui je ne sais pas, il rencontra sa nouvelle femme à ce moment-là. De vacances, seul avec mon père, cela s’est transformé en réunion de citadins babacool voulant faire de la randonnée en montagne. Ma future belle-mère, appelons-la comme cela, était accompagnée de ses deux enfants, un garçon a peine plus vieux que moi et, une fille nettement plus âgée accompagnée de son fiancé. Ma belle-mère était différente des autres personne que mon père avait pu côtoyer par le passé. C’était une mère, une vrai, elle s’arrêtait sur chaque détails qui lui semblait étrange, elle se montrait cependant très affectueuse avec moi. Ce fut la première personne qui me demanda de laver la vaisselle, j’avais alors à peine douze ou treize ans, je recherchais de l’aide dans le regard de mon père mais n’en trouva pas. Je fus obligé d’effectuer ce lavage d’assiettes et de couverts, ne sachant comment faire, j’eu droit au conseils avisés de ma marâtre. Je me demandais à un moment, a-t-elle eu une enfance ou est-elle née directement à l’âge adulte. Avec du recul, je comprends ses actions envers moi. Mais un enfant ne comprenait pas cela. Je me suis dit, comment une femme qui ne me connait que depuis peu, peut exiger de moi ce que mes parents ne me demandent jamais. Mon père en grand conciliateur, me consolât, car il avait remarqué ...
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... que ces demandes inhabituels m’avait quelque peu dérouté, il me dit qu’il avait eu une discussion avec elle, lui disant que d’habitude je ne participais pas aux taches ménagère, que l’on avait cette habitude ensemble et que cela se passait très bien comme cela. Par la suite, elle ne me redemanda rien, mais j’ai toujours eu un doute sur le fait que mon père a vraiment eu cette discussion avec elle. Les années passèrent et ma relation avec mon père est devenu de plus en plus distante. Au fur et à mesure qu’il se rapprochait de sa nouvelle femme, il s’éloigna de moi. J’aurai pu le rejeter au moment de son divorce, mais je suis quelqu’un de très compréhensif. Comme l’eau et l’huile ne se mélanges pas, mon père n’a jamais su faire durer ses relations avec les femmes. Il était trop sauvage et sensible, je le comprenais car j’avais su en faire l’esquisse dans ma tête. J’aimais mon père, malgré tous ses défauts, il buvait trop, il mentait trop, il essayait toujours de composer, comme il le disait, avec tout le monde. Je n’ai que trop appréciais mon père, étais-je peut-être le seul, pour savoir qu’aujourd’hui il me manque.
1996. C’est l’année où je rencontrais mon autre moitié. Nous devînmes amis inséparables jusqu’au jour où mon amour refoulait pour elle devenu insupportable, elle décida ainsi de ne plus me voir. Depuis toujours, je n’avais jamais rencontré personne comme elle. Nous nous connaissions depuis un an, quand un jour elle me dit, nous avion tous deux dans les quatorze quinze ans, tu penses qu’on sera encore ami à vingt ans ? Nous sommes restaient ami jusqu’à nos trente ans. Ma maladie jouant avec mon cerveau comme un chat avec une pelote de laine, j’ai été, il est vrai, discourtois avec elle. N’aurait-elle pas compris que je n’étais pas maître de mes émotions et de mes actes. Peut-être était ce trop dur pour elle de me voir malade, cherchant la moindre occasion pour ne plus me voir. Je ne sais pas, mais le fait est que nous nous sommes côtoyés pendant plus de vingt ans sans jamais vraiment se disputer, il a suffi d’une seule phrase, S. M. S. en fait, pour qu’elle occulte vingt ans de sa vie en ma compagnie. La définissent comme ma moitié, il est vrai que j’aime beaucoup de chose chez elle. De sa gentillesse au courbe de son visage, de sa voix à son regard apaisant, je crois que l’on rencontre une seule personne compatible, compatible à cent pour cent avec soi-même, une seule fois dans sa vie. J’ai essayé à plusieurs reprises de lui donner l’occasion de nous voir à nouveau, l’ayant contacté sur internet, nous nous sommes parlé, de façon fugace, toujours à l’écrit par écran interposés. J’ai l’impression, qu’elle attend des excuses de ma part, doit-on s’excuser d’être malade, je ne pense pas. Ma maladie est telle, que mon comportement peu changer quand je ne prends pas mon traitement, mes états de crises sont incontrôlables. Mon cerveau étant malade, je ne puis pas aller à l’encontre des ordres qu’il me donne. Comme changer de cerveau ce n’est pas possible, je dois me contenter du mien. Mieux vaut avoir un cerveau malade, que pas de cerveau du tout. Je ne me cache pas derrière ma maladie, mais le fait est, qu’en plus d’être schizophrène, je suis hyper-sensible et hyper-emphatique. Si dans la vie tout le monde à des obstacle, moi c’est un précipice infranchissable. Mais, je ne sais pas si c’est vrai, mais j’ai l’impression d’avoir fait muter mes tares en avantages. Cela fait plus de dix ans que je me sens heureux dans ma vie, je n’ai plus d’angoisse ou de tristesse, je me sens totalement serein, que ce soit avec moi-même ou avec les autres. J’ai réussi également à vaincre ma timidité maladive. Je ne pense pas que tous soient dû à mon traitement, l’Abilify, je pense que toutes ces années, j’ai fait de très gros efforts et, à part quelques défauts, je me trouve aussi bien que tous, peut-être mieux, mais l’homme est mauvais juge de lui-même. Il ne me manque rien dans ma vie, bien sûr il faut toujours se plaire avec le peu que l’on peut avoir, mais je n’ai rien de plus à demander pour être heureux. Ne serait-ce simplement retrouver l’être aimer mais, je ne veux pas trop en demander.
1997. Un 27 juillet particulier. Un soir, j’étais avec mes deux cousin, nous dormions à la belle étoile, en petite périphérie de Nice, au pied d’un portail de stade. Nous étions allongés sur des serviette de plage, le bétons du sol était moins agréable que le sable chaud de la plage de Villefranche-sur-Mer, mais le contexte de cette entrée, nous paressaient idyllique tellement l’attente était agréable. Deux jours avant, passant avec ma mère devant l’entrée du disquaire du centre-ville, je décidais de faire un ...
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... caprice qui, me laissera une impression de joie impérissable. Nous étions donc allongés sur le sol, mes cousin et moi, d’autres nous avaient rejoint entre temps, j’avais un sac à dos, rempli de sandwiches et d’eau, que ma mère m’avait obligé à prendre. J’aurai aimé avoir les mains dans les poches pour l’occasion, mais je remerciai mentalement ma mère de sa bienveillance, quand je senti la faim arriver. Pour le coup, je servi de mulet, mes cousins eux, plus à l’aise, car ils ne portaient rien, s’abreuvaient et se sustentaient par mon intermédiaire. Cette nuit-là, m’endormant la tête dans mes bras, le corps reposant sur cette dur couche, je cachais ma tête, car à l’époque je sucer mon pousse, n’ayant toujours pas perdu cette vieille habitude, et je ne voulais pas que les personnes qui, avaient commençaient à s’agglutiner les unes près des autres, le remarquassent. Cette nuit-là je rêvais sans doute, de larges espace immaculés. Le réveille fut rude, le soleil irradiant notre foyer du moment, il n’y avait pas une ombre à l’horizon. Le jour suivant, était sans conteste le plus dur. Nous avons attendu comme cela des heures entières, économisant l’eau, comme lors d’une traversée du Sahara. Autorisé à entrer dans cette enceinte au milieu de l’après-midi, notre souffrance n’était malheureusement pas encore terminée. Pour patienter, le groupe de pop Human nature, nous chanta quelque titres de leurs répertoire, que nous ne connaissions malheureusement pas. En entrant dans le stade Charles E., il me prit un empressement, que je n’avais jamais connu. Je m’étais mis à courir donc, tel un soldat sur le champ de bataille, dépassant mes paires, je me disais qu’il fallait que je me dépêche, les bonnes places étant rares, ne voulant pas me retrouver à l’arrière, j’oublia famille et cousin, je ne pensais qu’as courir vite, le plus vite possible. Comme si ma vie en dépendait, je doublai peut-être vingt personnes, et arrivant devant la scène, je fus pris de vertige tellement les dimensions furent démesurées. Human nature, avait fini son petit spectacle et, la nuit tombant, les Spotlight, éclaircissaient un foule devenue très importante, tous venus dans le même but. Quand la musique se fit entendre, je n’avais jamais ressenti cette sensation, les basses, ressentis dans tout mon être, me faisait vibrer le cœur à des rythmes inhabituels. Et soudain, il apparut. Dans sa tenue métallique, qui lui allait si bien, avec son corps décharné, il était statique. Et bougeant ses bras et ses jambes au rythme des doigts du bassistes, il immortalisa son entrée en scène par des mouvements saccadés tant représentatifs de son immense tallent. Je n’en croyais pas mes yeux, il était mon idole durant toute mon adolescence, Michael Jackson était apparu devant mes yeux. Durant une heure trente, il chanta, dansa, fit son Moonwalk, se pencha dans un angle de quarante-cinq degrés, comme il savait le faire, durant son hit Smooth Criminal. J’avais vécu le moment le plus magique de ma vie, n’ayant à l’époque que quinze ans, j’avais réalisé le rêve de beaucoup de personne. Voir le génie que fut the King of pop, restera gravé dans ma mémoire jusqu’à ma mort.
1998. La France est championne du Monde de Football. J’avais suivi toutes la compétition avec ma mère et son père. J’ai vu la finale sur grand écran, sur la place Massena de Nice, dans une liesse totale. Mon père, qui n’aimait pas le football, regarda la final à l’Isle sur la Sorgue, accompagné par sa future ex deuxième épouse. Cette année-là, ils se mariaient. La cérémonie fut très sobre. Il y avait mon père et sa promise bien sûr, les enfants de celle -ci, l’unique fils de mon père ainsi que ses parents, quelques amis et le maire du village qui, célébrât l’union. Après une cérémonie des plus émouvante, toute la joyeuse troupe se rendit dans le seul restaurent du village où régnais bonne humeur et rigolade. Ma relation avec mon père, fut une relation seine et respectueuse. Cependant, j’éprouvais une certaine insatisfaction dans l’idée de cette union avec sa deuxième femme. Mon père, m’avait choisi comme témoin. Je fus tout de suite très enthousiaste à cette idée, voyant dans ceci un témoignage d’affection. Chemin faisant, ma réflexion fut toute autre, mon père n’ayant pas de véritable ami, c’était-il tourné vers moi, à défaut d’avoir quelqu’un d’autre à disposition. Je ne me rappelle pas qui furent les témoins de la mariée, sans doute ses enfants en suivant cette logique. Il est vrai que lors du mariage, je n’ai pas eu mon pendant féminin qui, apposa également sa signature sur le registre de mariage. Je pense que c’est la tradition, un témoin, accompagné d’une témoin. Après avoir festoyer comme des roi bien ...
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... heureux, mon père et le sien avait bu plus que de raison, tous le petit monde est parti chacun de leur côté. Mon père et sa femme étaient surement installés confortablement et se remémoraient leur journée, mon grand-père, lui, avait envie de marcher. Il m’emmena sur la route de Muracciole, c’est là que se trouvaient les deux cimetières. Je ne savais pas vraiment lequel soutenait l’autre, mon grand-père ivre, c’était mis dans l’idée de me faire basculer par-dessus le muret du cimetière, essayant à plusieurs reprise de m’asséner un coup de pied dans le postérieur, mais je le rattrapais de justesse, il serait tombé dans son caveau avec vingt ans d’avance. Pour ma part, je ne savais quoi penser de cette journée. Je me réjouissais du bonheur de mon père, mais perdu dans mes pensées, je redoutais une issu tragique entre ce bougre des montagnes et cette femme citadine.
1999. Je rentrais en seconde au lycée. J’étais dans la même classe que cette fille que j’aimais tant. Cette année-là, je rencontrais un garçon qui, devenant mon ami, m’accompagnait souvent dans une salle de billard que j’appréciais beaucoup, où je dépensé tous mon argent de poche. Je fus en ce temps-là adepte du jeu de la neuf. Nous placions les billes sur la table, dans un ordre précis, d’un à neuf, la bille une était en haut du triangle, la neuf au milieu. Ce fus un employé de cette salle de jeu, qui, voyant que notre niveau était bon, décida de nous enseigner l’épreuve reine. Mon ami de l’époque, faisait venir son cousin adepte de reggae et de marijuana. Bientôt son cousin devint aussi mon ami, délaissant l’autre, je ne vis plus que lui, le cousin, que j’appellerais mon cousin pour l’occasion. Mon cousin et moi étions inséparable, j’allais tous les jours chez lui et nous écoutions du reggae et fumions de la marijuana. Ce n’est pas que j’aimasse tant cela, mais mon cousin avait une telle emprise sur moi, je n’avais pas idée que cela pourrait être néfaste pour moi. Je pense que tous mes problèmes, viennent de cette époque de ma vie où, j’étais nonchalant et insouciant. Très souvent donc, marijuana, billard, reggae, alcool et café. J’étais devenu dans un sens un marginal qui, était loin de penser que quelques années plus tard, sa vie allait changer radicalement et irrémédiablement. Je n’en ai pas la certitude, mais je crois que ma maladie, la schizophrénie, vient du cannabis que je fumais. Bien entendu, cela est multifactoriel. Je ne peux pas être certain que cela vient de là, d’ailleurs, je n’ai pas envie de le savoir. Comment accepter que notre vie soit compliquée, en raison d’action malheureuse. Je n’ai pas envie d’avoir cette discussion avec moi-même. Ce serai très dur pour moi, de savoir avec certitude que mon mal-être est dû à des actions discutables, venants de moi. Suivant cette logique, j’aurais personnellement causé ma maladie, avortant dès la jeunesse toute chance de vie paisible. Cette amitié dura quelques années, et stoppa net lors de l’apparition des premiers symptômes. Être la cause de ma maladie et me tourner le dos car elle est apparue, fut très dur pour moi. A cette époque, j’avais commis l’erreur de voir tous mes amis en même temps. Je n’avais aucune once de malveillance, je voulais juste passer de bon moment avec le plus de personnes autour de moi. Avec le temps, peut-être me suis-je lassé de tous ce monde autour de moi. D’autre dirai, que ce sont mes amis qui m’ont tourné le dos. Je n’avais qu’une seule personne à voir, nous nous voyions tous les jours et, tous les jours se ressemblait mais, arrivant à se renouveler tous les jours, notre relation ne s’étiola jamais. Peut-être est-ce cela la force de la véritable amitié, se voir tous les jours, ne rien avoir de spéciale à faire, mais être heureux juste en étant en présence de l’autre. Peut-être est-ce la même chose en amour, mais je n’ai jamais connu cela.
2000. Le monde entier avait peur, un cataclysme informatique menaçant qui n’eut finalement pas lieu, les préoccupa pendant plusieurs mois. De mon côté, les jours se suivaient, éprouvant une lassitude nouvelle, je tournai le dos à plusieurs de mes amis. À ce moment-là, ma lassitude fut causée par une prise de conscience qui, ébranla tous mon être. Depuis ma jeunesse et mon adolescence, croyant que la vie n’était faite que de succession d’événement incontrôlables et irrémédiables, je ne me souciasse pas beaucoup de mon avenir. Etant jeune, je pensais que tous les événement de ma vie s’enchaineraient les uns après les autres, sans réelle actions de ma part. Cette lassitude, c’est installé quand je compris que toutes retombées positives ou négatives dans ma vie, était lié à mes propres ...
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… action. Comme le dît mon père, de façon imagée, « il faut se bouger le cul ». Je compris alors, que la vie est dure, et que j’étais en train de commencer à me noyer. Tous les jours, avec mon cousin, j’étais spectateur de ma descente aux enfers. Vivant ma vie par procuration, je n’avais pas la force d’inverser la vapeur, ni conscience de ma marginalisation. Comme il faut trouver du bon dans toutes choses, mon hospitalisation en psychiatrie et la découverte de ma maladie, furent une chance pour moi. Cette année-là, j’eu ma première vrai petite amie. Oubliant mes quelques flirts du collège, j’ai rencontré cette fille en seconde, au lycée. Elle venait du nord de la France, n’avait que très peu de connaissance ici, par chance elle se lia d’amitié avec une de mes camarades de classe, c’est comme cela que je fis sa rencontre. Elle me plus immédiatement. Dotais d’un regard d’une clarté indicible, je la trouvais très jolie. Ce fut elle qui fit le premier pas vers moi, nous étions dans un mini-golf accompagnés de quelques amis, elle se rapprochât de moi, collant sa poitrine contre mon bras, nous devions de concert, compter les points de chaque participants. J’étais novice dans ce genre de relation et, je ne fus pas en mesure de décrypter ou même d’apercevoir les signaux qu’elle m’envoyait. Le soir venu, au moment de se quitter, je l’avais raccompagnée à la porte de chez elle, elle posa ses lèvres sur ma bouche, et je restais comme cela, une poignée de minutes, avant de réaliser ce que j’étais en train de vivre. Notre relation, fut très brève et ne résista pas à la jalousie. Aujourd’hui encore, il m’arrive de penser à elle. Elle fut en réalité, même si je n’aime pas le dire, mon première et seul grand amour.
2001. Cette année-là je faisais la rencontre, en classe de première, de celui qui, vingt ans plus tard serai encore mon ami. Je l’appellerai pour l’occasion Onyx. Un jour, alors que je rentrais à pied de chez ma grand-mère, Onyx m’interpella du haut de son scooter. Nous nous connaissions depuis pas longtemps à ce moment-là, et nous n’avions pas eu l’opportunité de vraiment échanger nos points de vue lors d’une discussion. Onyx est un orateur de grand talent, j’ai beaucoup appris de lui. Nous sommes donc allés nous assoir dans un parc près de chez lui et, avons discuté pendant plusieurs heures, faisant ainsi plus connaissance l’un et l’autre. Je ne sais pas si toutes les rencontres sont dû au hasard, mais celle-ci fut très bénéfique pour mon développement personnel et me donna une stabilité. Stabilité, que je n’avais jamais ressenti auparavant avec d’autre ami. Je pense que nous avons une certaine complémentarité Onyx et moi. J’aime et j’ai besoin d’écouter les dires ou les problèmes de mes paires, lui, a soif de partager sa vision des choses et son savoir en s’expriment verbalement. L’un parle et l’autre écoute, de façon simpliste, c’est comme cela que c’est forgé notre amitié. Nous avons partagé moultes expérience différente lui et moi. Du partage d’un café et d’une cigarette au voyage initiatique en Thaïlande, du partage d’une pizza au rigolades en Espagne, de la découverte du flamenco au traditions conservatrices japonaise, du rire au pleure après la séparation avec son amour d’adolescent. Je n’ai jamais connu meilleur ami et je ne l’échangerai pas, même contre les plus grande richesse.
2002. j’ai eu vingt ans cette année-là. Je devais me présenter à l’examen du baccalauréat, mais n’ayant pas travaillais en classes de première et de terminal, je n’y suis pas allé. Je travaillais comme cantonnier dans un des services de la mairie de ma ville pendant tout le mois d’août, j’eu ainsi mon premier salaire. Ce fut ma mère qui m’obtint ce poste, mais je n’étais pas assez sérieux et partais de cet emploi le moi fini. Je pense que tout salaire doit se mériter, en m’obtenant ce poste, ma mère pensa bien faire, mais je crois qu’un travail obtenu facilement et sans considération suffisantes, ne sera jamais mérité. A la suite de ce moi de dur labeur, je parti faire du camping, avec ma petite amie de l’époque en, Corse. A notre retour, je la quittais. Cette année-là Onyx réussissait l’obtention de son baccalauréat. Comme moi il n’avait pas beaucoup travaillé en classe, mais un jour un professeur lui dit : « tu es un exemple d’efficacité ». En effet, trois jours avant les épreuves, Onyx s’enferma avec une de ses amie, et révisa tous le programme de terminale. Pour la première fois, je me senti alors diminué par rapport à lui. Peut-être aurais-je du essayer de passer les épreuves et ainsi, échouer en aillant tenter ma chance, au lieux de cela, je garderais toujours l’incertitude de mon échec. Avant de laisser …
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… tomber les études, je fis la rencontre d’une fille, qui avait beaucoup de similitudes avec mon tempérament. Grâce à elle, je fis connaissance avec la gendarmerie et leurs programme de gendarmes adjoint. Je décidai de la suivre dans cette entreprise, délaissant l’idée de faire des études, je ne pensais plus qu’à ce corp de l’armée française. Cependant, je n’avais jamais été très sportif, je me fis recalé à la visite médical, après avoir réussi les tests d’admission à Marseille. C’est ainsi, que je me retrouvais sans projet concret et sans réelle ambitions.
2003. Par l’entreprise de ma grand-mère, je me retrouvai agent des service hospitalier. Ne connaissant que très peu le monde du travail, je faisais ce que l’on me demandât mais, je ne prenais aucunes initiatives. Pour ce travail, je devais principalement nettoyer des ustensiles médicaux et entretenir les locaux. Malgré avoir été pris sous l’aile d’un enciens agent, je me noyais dans un verre d’eau, ma timidité maladives m’empêchais d’avoir une attitude propice au bon rendement. Je restai deux mois dans ce service de polyclinique, après quoi ils me transférèrent au service des urgence en tant que brancardier. Ici, je me sentis à l’aise très rapidement. J’étais entouré de personne de mon âge, la tâche à effectuer n’était pas très difficile, je me suis retrouvais dans un environnement moins hostile qu’au commencement. Chaque jour furent très répétitifs, je devais prendre la fiche de soin du patient auprès de la secrétaire, emmener la personne sur le brancard dans le service approprier, revenir en chercher d’autres, ce roulement s’effectué pendant toute la journée à un rythme tranquille car nous étions beaucoup à occuper le même poste. Finalement, au bout de cinq mois passais dans cet hôpital, j’en partis avec beaucoup de regrets et d’amertume. Une ancienne petite amie que je voyais de temps à autre, m’informât sur le fait qu’elle était en train de passer un diplôme, équivalent du baccalauréat, dans une faculté de Nice. Nommé le DAEU, diplôme d’accès aux études universitaires, cela me parut très intéressant pour moi et mon avenir. Je décidais donc, de faire les démarches pour intégrer la session suivante. Ma mère et ma grand-mère partirent en Algérie, une année après le décès de mon grand-père paternel qui, se fit enterrer au sein de ses terre natales. Je me rappelle les mots de ma mère, en passant la porte de chez nous, à son retour. Elle me dit qu’en rentrant elle avait eu de la peine pour moi, à ce moment-là j’étais très déprimé et je sortais peu et ne voyais pas beaucoup de personne. Avant de partir, ma mère m’avait demandé si je voulais aller avec elles en Algérie. Je refusais car la date de commencement du D.A.E.U approchait et, ne voulant surtout pas manquer le début des cours, je restai seul deux semaine à mon domicile.
2004. les cours ayant commençaient depuis peu, j’avais à cœur de réussir mon cursus, je me rendais tous les jours dans cette faculté pour y suivre les enseignement de mes nouveaux professeurs. Ils étaient au nombre de quatre. L’anglais, le français/littérature, l’histoire et l’histoire de l’art, tel était les matière que j’avais choisis. Notre professeure de littérature, une femme très instruite agréger en lettre, nous donnât une liste de roman classique de référence, c’est ainsi que je décidais de tous les lire. Parmi plusieurs auteurs, je fis la connaissance de Voltaire. Je tombais en admiration devant sa prose et son esprit aiguisé, je lus en premier Zadig ou la destinée, et par la suite, plusieurs ouvrages de ce génie. Je commençais à souffrir mais je n’en avais pas conscience. Un jour le professeur d’histoire, me fit convoquer chez la directrice de l’association et, je manquai de justesse de me faire exclure. Celui-ci me trouvait trop euphorique et se plaignait de ne pouvoir diriger son cour comme il le souhaitait, me qualifiant d’élément perturbateur. Je ne compris que plus tard les raison de son mécontentement, il est vrai qu’à cette époque, je parlais énormément sans vraiment me soucier de mon entourage. Je ne perturbais pas le cour de façon virulente, mais le fait est que le professeur d’histoire, trouvait mes propos désobligeants et inappropriés. J’eu tout de même préférer qu’il m’en parlât en direct, plutôt que d’aller se plaindre, avortant ainsi mes projet d’avenir. Trop déprimé pour cela, je ne révisais pas pour l’examen, passant les épreuve grâce à ma seule mémoire. Je réussissais tout de même à obtenir mon diplôme, avec la mention passable. Pour l’entrée chez les gendarmes, que j’avais évoqué un peu plus tôt, le médecin référent, m’avait proposé de me qualifier en tant …
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… qu’inapte temporel. En effet, il se trouve qu’à l’époque, j’étais beaucoup trop lourd. J’entrepris donc un régime drastique qui fit suite à cet entretien. Je perdais seize kilogrammes en trois mois, je m’alimentais de façons correct pour la première fois de ma vie. J’avais oublié pizzas, hamburgers, soda trop sucrés ou tout autre junk-food. Je retournais à la seconde visite médicale six mois après, j’étais rempli d’espoir lié à mes efforts, mais la réponse fut négative. Le médecin que je vis cette fois-là, voulu être très concilient avec moi et, me proposa de faire comme si je n’été jamais venu à cet entretien. J’avais effectivement perdu le poids demandé mais, j’avais complètement occulté le fait de me remettre en forme physique. Je n’avais pas du tout fait de sport pendant ces six mois comme il me l’avait été demandé par le premier médecin, et au vu des tests d’effort, je m’essoufflais encore trop. A la suite de cela, déçu, je décidais de ne pas poursuivre dans cet voie au grand damne de ma mère, qui se demandait ce que je pourrais faire par la suite. Avec mon équivalent du baccalauréat dans la poche, je décidais de m’inscrire à la faculté de lettre, langue étrangère, anglais. J’avais toujours eu des facilité à apprendre cette langue étant jeune, c’est pour cela que mon choix fut facile au moment de choisir une branche pour des études supérieurs. Adolescent, j’avais une passion pour le groupe de rock des États-Unis d’Amérique, The Smashing Pumpkins. Je lisais les paroles de leur chansons et les traduisais à l’aide d’un dictionnaire français/anglais. Cela m’a permis selon moi, d’accroitre mon niveau d’anglais, en renforçant mon vocabulaire.
2005. la boucle est bouclée. Cette année deux mille cinq, est une année charnière dans ma vie. Paradoxalement, ce fut l’année où je me trouvai plus épanouie que d’habitude, mon sens de l’humour était beaucoup plus développé, la communication avec mes paires n’aura jamais été aussi facile que cette année-là. Cependant, toute cette bienséance pris fin, comme vous avez pu le comprendre, quand je suis arrivé à la limite de moi-même. Cette grave maladie que j’ai, la schizophrénie, ne m’empêche en aucun cas de vivre ma vie comme je l’entend. A croire, qu’avoir eu cette souffrance, m’a permis de contourner mes blocages psychique multiple et ainsi, vivre mon existence pleinement. Je suis très redevable à la médecine moderne qui m’a donné l’occasion, grâce à mon traitement actuel, l’Abilify Maintena, d’avoir une vie complètement saine. Je suis aussi très redevable envers l’état français, à travers ses différent organisme tel que la M.D.P.H, maison départementale des personnes handicapées, qui ne m’a jamais laissé tomber et m’a permis durant toutes ces années de maladie, de pouvoir me projeter dans l’avenir.
FIN ?
2023 était là depuis sept mois, Jean-Jacques se remémorant ses voyages, écrivît cela.
Coup de foudre à Sukhumvit.
Mon père était décédé depuis trois ans.
1. J’attendais mon vol en regardant sur la télévision de la salle d’embarquement une étape du Tour de France. Malheureusement, je n’ai aucune idée du nom du coureur qui, remporta l’étape ce …
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… jour-là. Je mangeais des billes multicolores au chocolat en buvant une boisson énergétique quand, j’entendis l’appelle pour le vol de Dubaï. Je rangeais le reste de mon encas dans mon sac et, me précipitais à la porte d’embarquement. Toutes vêtues d’un même uniforme, les hôtesse au sourire statique contrôlaient les billet ou, dans mon cas mon smartphone. Arpentant le couloir en marchant sur une moquette bleu, je pris un quotidiens dans une panière, que je ne lirais sûrement pas mais, la gratuité de la chose me poussa à mimer les autres passagers, que je suivais d’un pas nonchalant. Durant le vol qui dura près de cinq heures, je m’abrutissais de film médiocre et bus un bon nombre de quart de vin blanc. Ivre et somnolant, je renversais le dessert, un gâteau au chocolat, sur ma chemise jaune à fleurs bleu que je trouvais très élégante. Je suis arrivais à Dubaï chancellent et le ventre chocolaté. Je me mettais à la recherche d’un habits de rechange et, scrutant chaque boutique avec soin, je jetais mon dévolu sur un T-shirt rouge à l’emblème de la compagnie aérienne qui venait de me déposer dans ce centre commercial, où touristes et hommes d’affaires, manœuvraient avec habileté entre bar à vin et fast-food. Je découvris ce jour-là ce qu’étais réellement le café de Starbucks. À mi-chemin entre gourmandise ultra sucrée et jus de chaussettes, mon ancienne addiction refît surface en un clin d’œil après avoir terminé mon Moka Blanc. Deux ans avant j’avais pris le même chemin, mangeais les même plats insipide. Cela étant ma destination n’étais pas la même. Cette année-là j’étais allé visiter le Japon. Je ne connaissais de ce pays que, les Manga, le Saké, les Sushi et, je n’avais jamais rencontré de personnes japonaise ou quelques personnes pour me faire une idée de ce à quoi j’allais être confronté dans ce pays. Je portais en ce temps-là une admiration sans limite pour ce pays et ses habitants, que je pensais tous issu du, folklore. Tel fut ma surprise quand je me rendis compte que le peuple de ces îles fût comme vous et moi. Point de duel au katana au centre de Shibuya, je ne vis également aucun ninjas sur les toits, pour me rendre à mon hôtel, je n’ai pas été conduit par San Goku sur son nuage magique, j’ai effectivement pris le Narita express qui, de l’aéroport me transporta rapidement dans le centre de Tokyo où se trouvait mon hôtel. Je restai sur le sol japonais pendant deux semaines. Mon hôtel, le Shibuya Excel Tokyu, resta durant ce court instant de vacances mon repère pour ne pas me perdre dans cette capitale démesurée. Situé en face de la gare de train de Shibuya, je savais qu’où que j’aille, je n’avais qu’à dire au chiffreur d’un taxi « Shibuya Station » et, celui-ci me ramènerait forcément à mon pied à terre. Mis à part l’ami d’une connaissance, Hiroyuki qui, me fit déguster des sushis à Tsukiji, je ne rentrais en contact qu’avec une seul personne durant tous mon voyage. Akiko Miyazaki, me servi de guide fugace dans ma quête de la Citibank, seul endroit où je pouvais trouver une distributeur automatique de billet en langue anglaise. Je reparti du Japon déçu tant je l’avais idéalisé par le passé. Mais revenons à notre sujet. J’avais quitté Dubaï et son luxe omniprésent. En regardant le plan de vol sur l’écran installé dans le dossier en face de moi, je me réjouissais de voir que nous survolions l’Inde car je savais que ma destination était proche. Je retournais là-bas pour la seconde fois, en espérant que cela se passe aussi bien que la première. Cependant, à ce moment-là j’étais seul et, je nourrissais l’espoir de retrouver Sayamon et je m’imaginé la serrer dans mes bras pour nos retrouvailles. L’année précédente, elle fut notre guide à mon ami et moi, pour que nous puissions survivre aux dangers du tumulte de la ville de Bangkok. Avec Sayamon, j’avais appris à reprendre confiance en moi et je me pensais apprécié par elle. La veille de mon départ je l’avais eu brièvement au téléphone pour lui annoncer ma venue et, c’est d’une voix monocorde qu’elle me dît dans son anglais approximatif qu’elle ne viendrait pas à l’aéroport pour me trouver comme je lui demandais, non, elle me fit comprendre que nous nous retrouverions directement au « soi » 4 de Sukhumvit, près du bar où elle travaillait.
2. Personne ne m’accueillait donc à ma sortie de l’avion, mis appart les demoiselles de renseignements des taxis limousine. Sur la route de l’hôtel, je n’avais que Sayamon en tête et j’idéalisais nos retrouvailles. Après mon passage obligatoire au Seven Eleven contigu à mon hôtel, pour y acheter la carte SIM Dtac dont j’avais besoin pour communiquer en Thaïlande, je m’installais dans …
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… ma chambre et, assis sur le lit, j’essayais de rentrer en contact avec ma bien aimée. Après plusieurs appels infructueux, je commençais à me demander si finalement j’avais bien fait de venir ici. Sayamon ne répondait pas. Mon billet de retour était prévu pour dans trois semaines, la chambre d’hôtel pour deux personne, je me fis violence en me disant que l’amour de ma vie, assurément ce n’est pas en Thaïlande que je le trouverais. Je sorti donc de mon hôtel les mains dans les poches en quête de divertissement. S’il y a une chose que j’aime en Thaïlande, ce sont les « Barbequiou », ces fameuses brochette de viande au poulet, porc ou bœuf, vendu en pleine rue. Le vendeur de brochette que je sollicitai, avait installé son présentoir et son gril sur son scooter. En ce temps-là en pleine apprentissage du métier de cuisinier, j’avais quelques notion sur la façon dont il fallait préparer un plat et, les contraintes que cela engendré. Donc, j’étais sur ce bon vieux Soi Nana (4), j’attendais ma commande de brochettes en regardant la viande griller sur le brasero en me disant : « apparemment en Thaïlande, les cuisinier on moins de contraintes qu’en France. ». En effet, en me remémorant mes cours de cuisine, je me demandais comment le vendeur s’assura-t-il de la chaîne du froid car, je ne voyais ni bloc de glace ni système de réfrigération dans la boite en verre où étais disposée les brochettes. J’avais appris également la notion de H.A. C.C.P pour la maitrise des risques en cuisine et leurs résolution. Une fois que mes brochettes furent cuites, le jeune vendeur me demanda quelle genre de sauce je voulais avec ma viande, et ayant l’estomac assez sensible je lui répondais : « NO SPICEY ». Tenant mon cornet de brochettes fait de papier journal, j’avais une dizaines de brochettes dans celui-ci, je dégustais mon diner en profitant de l’atmosphère moite et surchauffé des ruelles thaïlandaises. J’avais quitté mon traiteur itinérant depuis dix bonne minutes quand, je senti une certaine chaleur émaner de ma bouche. Cette chaleur se transformât en léger picotement qui eux laissèrent place à une fournaise. Je me précipitais dans le Seven du coin pour y acheter deux ou trois canettes d’expresso glacé, j’en vidais deux à la chaîne. La présence des épice de la sauce de brochette disparue de ma langue et de ma bouche, je me disse soudain : « Si ça c’est le NO SPICEY, qu’est-ce que ça doit être le SPICEY. ». Malgré la sauce douce trop épicé pour moi, je retournais tout de même tous les soirs de mes vacances déguster les brochettes du motard cuisinier. Ce soir-là, je ne mettais pas les pieds au bar « Golden », terrain de jeu de ma chère Sayamon. Ai-je tiré un trait sur elle trop vite, aurai-je dû multiplier mes appelles, aujourd’hui encore je me pause ces questions. La soirée de mon arrivée fut solitaire. Je noyasse ma détresse dans une bouteille de bière Singha et je rentrais seul au Boss suites Hôtel où se trouvé ma chambre, pour y manger comme j’en avais l’habitude, mes deux brioches à la patte de haricot rouge accompagnées de deux cannettes de latte glacé, que je bu le cœur lourd. En fumant mes quelques cigarettes à la fenêtre de ma chambre, je regardé la ruelle vide et, je me laissais aller à pleurer retenant mes sanglots pour ne pas déranger mes voisins de chambre. Cette nuit-là j’eu un sommeil lourd et réparateur.
3. Dehors, il devait faire au moins trente-cinq degrés. Je me réveillai dans ma chambre surclimatisée et, j’eu l’impression que la nuit avait effacée tous les maux de la veille. La couette sous laquelle j’avais passé la nuit, ne fut pas de trop tant l’atmosphère de ma chambre fut glaciale. J’étais arrivé un samedi après-midi donc, aujourd’hui nous étions dimanche. Après un petit-petit-déjeuné composé d’un café et rien d’autre, je me sentais de nouveau serein, une sérénité m’habitée comme je n’en avais jamais connu. En sortant de l’hôtel, je pris le même chemin que la veille au soir, passant devant le Golden, je ne tournais même pas la tête. J’avais eu l’idée de me rendre au centre commercial MBK. Je me mettais donc à la recherche d’un Tuk-Tuk. J’allais bientôt arriver à la fin du Soi 4 et je me voyais déjà emboîter le pas de cette grosse artère qu’est Sukhumvit. Continuant ma route, une voix vint caresser mon oreille, illumina mon regard et volât mon cœur. Il venait de se mettre à pleuvoir et cette petite voix me demanda ce que je faisais par un tel dimanche pluvieux. Cette ravissante petite personne, se mis à rire quand je lui exposai mon souhait d’allé me promener au MBK. Elle était assise, là, sur un petit banc public posait sur ce bon vieux Soi Nana. Je parlais une bonne demi-heure avec …
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… cette petite voix. Regardant ma petite voix, je vis au fond de ses yeux une âme pure à la gentillesse sans limite. Ma petite voix me fit comprendre qu’elle n’avait pas dormi depuis longtemps. Et, il est vrai, en me disant cela, je remarquais ces yeux très rouge. J’eu l’idée à ce moment-là, de proposer à ma petite voix de venir se reposer à mon hôtel. Et c’est ainsi qu’un dimanche pluvieux, sur ce bon vieux Soi 4, la petite voix, me permit de faire machine arrière. Il n’est pas trop tard pour préciser que, si ma petite voix à tellement rit en ma compagnie, c’est qu’elle m’a dit avec un peu de moquerie : « aujourd’hui c’est dimanche, les magasins sont fermés. ». Ne connaissant pas le cycle d’ouverture des commerces de Bangkok, je fis confiance aveuglément à ma petite voix.
4. Elle dormit toute l’après-midi et, une partie de la nuit. Je dis « elle » car, après notre rencontre, je ne réussissais à me rappeler son prénom qu’au bout du troisième soir, en donnant un coup d’œil à son téléphone par-dessus son épaule. Jum, à son réveille, me trouva debout devant la fenêtre. Fumant cigarette sur cigarette, je m’imaginé déjà vivre au pays du sourire, vendant tartes aux pommes et pains au chocolat à qui le voudrai bien, rêvant une idylle avec la femme que je connaissais que depuis cette après-midi. Jum resta un petit moment avec moi près de cette fenêtre derrière les rideaux. Comprenant que je réfléchissais trop et à trop de choses en même temps, elle me dît deux mots qui, restèrent mon leitmotiv durant des années : « NO THINKING ». Cet instant marqua le début de notre relation ambigüe et, elle me dît, qu’elle allait s’occuper de moi durant mes trois semaines de vacances. Je ne devrais pas me poser cette question, mais, qu’aurait été ma vie si je ne l’avais pas rencontrée ? Au commencement, une chose est sure, trois semaines de solitude à Bangkok. Le deuxième jour de notre rencontre, Jum décida de rentrer dans son appartement pour y prendre ses affaire de toilettes, ses vêtements. Elle me laissa seul pendant deux heures. Avant de partir, elle me demanda ce que j’allais faire, et comme simple réponse je lui dît que j’allais sûrement faire un tour à la piscine de l’hôtel. Finalement je n’y suis pas allé et, je sombrais dans un sommeil profond et je ne m’aperçus même pas de son absence car, se sont de petit coup répétitifs qui me réveillèrent. Juste le temps de reprendre mes esprit et, je couru ouvrir la porte de ma chambre. Ce petit bout de femme qui m’arrive au torse se tenait devant moi en me souriant. Je la fis entrée et, après cet acte de sincérité, je mis toute ma confiance en elle qui est, mon guide et ma bouée de sauvetage, mon alter égo et mon âme sœur, ma promise et mon espérée. Par la suite tous les matins furent sur le même modèle, je l’accompagné le matin prendre son petit-déjeuner, composé de légumes cuisinés et de riz. Moi, invariablement, je la regardé manger en buvant un thé au lait glacé qu’elle pensait toujours à me commander. Le Soi 4 de Sukhumvit est très emblématique de notre rencontre et de notre relation, nous y étions le matin, le soir, la nuit. Je pense que même si nous ne parlions pas la même langue et, que nous n’avions pas la même coutume ou la même religion (je suis agnostique et elle bouddhiste), elle comprit très vite qui j’étais et me le répéta sans arrêt, elle me répétait toujours que j’avais un très grand cœur : « You Have A Good Heart », elle me répétée sans se lasser cela, peut-être pour me convaincre que je suis une bonne personne, voyant que j’étais en ce temps-là, très introverti et avec peu de confiance en moi. Si nous avions fait les même choses chaque jours, mon plaisir n’aurai pas été amoindri. Mais au lieu de cela, je pense que Jum se tritura les méninges pour m’offrir des vacances de rêves. Chaque jours furent une réelle découverte de ce beau pays et de ma compagne. Elle me fit découvrir un marché flottant non loin de Bangkok et, durant tout un après-midi, nous allions manger, boire, sur un petit bateau qui, voguant au milieu d’un village construit sur une étendu d’eau, nous permis de nous délester de quelques centaines de Bath thaïlandais en achetant ici ou là, une petite miniature d’un bateau typique, celui la même où nous étions installés pour cette promenade fluviale, un sac de gâteaux au sucre de noix de coco que, je ramenais en France pour faire goûter à ma mère. De cette journée, je garde précieusement une photo imprimée sur un cadre en bois, encore un piège à touriste, mais cette photo de Jum et moi sur notre petite embarcation, Jum une assiette dans les mains en train de manger, moi à côté d’elle radieux comme jamais, reste pour moi un artefact de ce …
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… si beau voyage que cette charmante amie m’a offert. Cela faisait une semaine que nous vivions ensemble, je ne voyais pas le temps passer. Un matin Jum, très enjouée, me demanda si je voulais visiter sa ville natale. Nakkon Sawan se trouve à une centaine de kilomètre au nord de la capitale. Nous nous sommes rendus là-bas en taxi. Ce que je ne savais pas, c’est qu’une fête nationale se profilée, et en arrivant à l’hôtel de la ville natale de Jum, je compris bien vite que j’allais rester seul une journée et une nuit entière. Jum me dit au moment de nos au revoir, que si nous avions été mariés, j’aurai peu l’accompagné dans sa famille. Mais comme tel n’était pas le cas, je devais attendre seul. Avant de me laisser, Jum s’assura que je ne manquerais de rien, elle m’indiqua le Seven Eleven, ouvert jours et nuits, et me dît que je pourrai trouver tous ce qu’il faut pour manger dans les alentours de l’hôtel. Elle me fit promettre de ne pas m’éloigner et de faire attention à moi. Sans le savoir, je m’étais embarquer dans une situation peu enviable. Si les contre-allées de Bangkok ne me faisaient pas peur, je n’avais jamais séjourné seul en Thaïlande, et cette perspective, c’est l’amour que je porte à Jum, qui me la fit accepter. Donc, durant une journée et une nuit j’allais être seul à Nakkon Sawan. La seule chose qui me permit de rester serein et confiant, ce fut la chanson « i like myself » chanter par Gene Kelly. Durant toute la nuit, mon iPhone à la main, sur le balcon de ma chambre d’hôtel, j’allai chanter cette chanson. Peut-être pour ne pas perdre pied, j’avais besoin de me rattacher à quelque chose qui m’apaisé. Ne pouvant pas rester toute la nuit au téléphone avec ma mère, inconsciemment, ce fut cette chanson qui à ce moment-là me fit garder les pieds sur terre et, m’empêcha de sombrer dans un stress intense. Le lendemain, je reçu un appel sur le téléphone de ma chambre, c’était elle. Je pris avec précipitation toutes mes affaires et, je descendis au lobby de l’hôtel. En arrivant à la réception, je ne vis personne, Jum cachée derrière un pilier, m’interpella et, je susse que le calvaire était terminé. Après le chaos suivi un moment riche en émotion, rempli de joie et de partage. Nous allions passer une journée mémorable Jum et moi. La suivant comme son ombre, elle me fit prendre une camionnette taxi qui, nous amena dans le centre-ville de Nakkon Sawan. Après avoir fait les boutique dans un centre commercial archiplein, où des adolescentes au look branché, se disputées, discutées ou simplement se renseigné, je ne sais pas trop, mais ce qui est sûr, c’est que l’ambiance été très agitée, nous sommes allés nous promener autour d’un lac artificiel où, nous avons nourri des poissons voraces. Marchant sur la berge, je me remémorais les dires de ma Belle. Ce jour là où, à l’hôtel, elle me dît, que si nous étions mariés j’aurais pu l’accompagner dans sa famille. C’est ainsi que main dans la main, je lui demandai si elle voulait se marier avec moi. Ceci la fit éclater de rire comme au prémisse de notre rencontre. Elle continua en me disant que je n’avais aucune idée de l’importance du mariage en Thaïlande et elle enchaîna sur un autre sujet. Notre petite balade terminée, nous nous arrêtions devant une majestueuse statue de dragon au couleurs très vives, cette statue avait l’air très bien entretenue et, je ne pus m’empêcher de penser, pourquoi n’avons-nous pas de telle statue en France. Nous pénétrions dans un autre centre commercial. Nous regardions des enfants jouer au jeux-vidéo sur une PlayStation 2. Jum alla parler avec un petit garçon d’à peine sept ou huit ans, peut-être dix mais pas plus. Ce petit garçon, l’air inquiet et, n’ayant pas envie de quitter ses amis en pleine partie de Destruction Derby, vint vers moi et me tendis la main. C’est ainsi que Jum me présenta son fils, Vim. Après cette rencontre inattendu, nous avons passé une journée avec beaucoup d’enfant, de rire, d’affection et, de crocodile. Nous étions dans une sorte de grande arène où, plusieurs dresseurs s’élancer en courant puis glissés sur le ventre pour enfin atterrir leurs tête blottie dans la gueule béante du bestiau entouré de ses dents très aiguisées. Amoureux des animaux depuis ma plus tendre enfance, je trouvais ce spectacle triste, tant je n’aime pas voir d’animaux quel qu’il soit enfermé et asservi par l’homme. Cela étant je faisais bonne figure et m’écrié Waouh, pour ne pas froisser mes hôtes tellement gentils. Puis vint le temps des au revoir. Jum et moi, allions rentrer à Bangkok. Point de taxi, se fut un mini-van collectifs qui, nous ramena à Sukhumvit. Sur la route du retour, assis au côté de Jum, je m’endormais comme un bien heureux et selon les dires de ma compagne, je ronflais. …
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… 5. Il nous rester donc, cinq jour. Je ne redouté pas le départ, pas encore. J’ai beaucoup parlé de Jum, de Nakkon Sawan, de Sukhumvit et de son Soi 4. Mais j’ai occulté une personne très importante dans ce récit. Pou, c’est son prénom ou, son petit surnom, étais une amie de Jum, durant plusieurs jours avant et après notre voyage à Nakkon Sawan, Pou nous accompagna dans nos virées nocturnes et diurne. Pou était la joie de vivre personnifier, elle nous accompagna pour un karaoké, était avec nous quand je mangeais des brochette le soir, dormie une nuit avec nous au Boss Suites Hôtel : elle dormie par terre sur une serviette et refusa de partager le lit avec nous, elle fut aux anges quand je l’autorisé à prendre la bouteille de whisky du mini-bar de la chambre : elle aimait beaucoup boire de l’alcool. Ce fut en sa présence, au karaoké, que je fis la connaissance du chanteur Amphol Lumpoon. Elle fut présente à de nombreuse reprise durant mon séjour. Avec Jum, Pou me traina dans un bar où, les gens dansaient, elles essayèrent de me faire faire quelques pas de danse, me disant que je n’avais juste qu’à me secouer un peu au rythme de la musique, mais je me ravisé rapidement tant la danse pour moi n’est pas une activité plaisante.
6. Ceci nous amène à mon départ, tous les trois assis sur des siège de l’aéroport, j’avais déjà enregistré ma valise. Pou, s’éclipsant un court instant, je pensais qu’elle était partie pour nous laisser tous les deux, Jum et moi, dans l’intimité. Mais je la vis revenir la main dans le dos. Pou me tendis un petit paquet, de sa propre initiative, elle était allée m’acheter un petit présent. C’est ainsi que je quittais la Thaïlande. J’y étais arrivé le cœur lourd, j’en repartais léger. Les embrassades de l’arrivée qui n’eurent pas lieu, furent autant d’étreinte en guise d’au revoir. Je sentais couler les larmes de Jum, sur son visage les mienne se mêlant au sienne aurai dû me faire rester. La vie ne se déroule jamais tel que l’on espère ou tel qu’on la fantasme. Il faut se battre tous les jours, pour que ce que nous idéalisons, rêvons, espérons, se réalise. Car justement, mon rêve fait partie de cette instant, malheureusement je ne pourrais jamais revivre le même rêve deux fois. Mais j’ai appris une chose primordiale en revenant de là-bas, l’imagination ne fait jamais une part de la réalité. Au fond de moi, je n’avais qu’une envie c’était de revenir. Mais la vie est un mystère et, à ce moment-là, les larmes de Jum eurent un goût de « je ne te reverrais jamais ».
7. Je suis schizophrène, la vie n’est pas facile pour moi. Cinq ans avant ce récit, je me suis retrouvé un peu contre mon gré, hospitalisé en psychiatrie. J’aurai pu accomplir de grande choses. Tout a commencé par un état de déprime abyssale, je n’avais plus d’entrain, je n’avais plus envie de rien, quand mes amis me téléphonaient pour prendre de mes nouvelles, je regardé mon mobile sans jamais décrocher. Je n’étais capable de rien et je me noyais petit à petit. Suivie quelque mois après un états de sur activité absolue, je ne pouvais pas rester en place, je couchais sur le papier toutes mes idées bancales, je m’étais créer une bulle ou je vivais en autarcie. Dans cette bulle je me voyais grand romancier, producteur de films ou philosophe érudit. J’ai toujours eu beaucoup d’intelligence mais celle-ci je le pense était inhibé par mon mal-être psychique qui, à cette époque là n’étais pas ma maladie psychiatrique. Mais ma trop grande timidité, on fait que mes paires ne me virent jamais à ma juste valeur. Trop d’intelligence peut-être. J’alternais donc des phases de dépression et des phases de suractivité. Durant mes phases de suractivité, j’avais tendance à m’exprimer comme bon me semble sans jamais faire attention à mon interlocuteur. Je parlais car j’aimais m’entendre parler. Cela dit durant ces phases, j’avais tendance à beaucoup m’énervé, pour des choses concrètes et pour des choses futiles. C’est ainsi que ces deux phases se sont répétées plusieurs fois, jusqu’à ce que ma mère n’en pouvant plus, me mis à la porte de chez elle et, deux jours après cet événement j’ai été hospitalisé en psychiatrie. Moi-même je ne savais pas ce qu’il m’arrivait, dans des rares moment de lucidité, je pense m’être poser la question. Avec du recul, je pense l’avoir toujours su, à partir du commencement de mes troubles. Cela étant, à ma sortie de psychiatrie, si quelqu’un me demandait pourquoi j’avais été interné, je lui répondais « j’ai fait une dépression ». Car ce therme dépression revenait souvent dans la bouche de ma mère quand elle parlait de moi, au téléphone par exemple. Ce n’est que trois …
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… mois après mon hospitalisation, que j’entendis parler du therme de schizophrénie par mon psychiatre. Ma mère m’ayant accompagné au rendez-vous de suivi, lui posa tout simplement la question. Au commencement, il était question de trois années de suivi médical. Ayant une bonne mémoire, au bout de trois ans je reposais la question à mon psychiatre et celui-ci de me dire : « faites-vous à l’idée que cela durera toute votre vie ». Apprendre au bout de quatre ans de maladie que celle-ci est permanente est très déroutant.
8. J’ai augmenté ma masse corporelle de soixante kilogrammes dans les six ans après le diagnostic et le début du traitement. J’étais partis en Thaïlande un été, j’avais rencontré Jum. L’été suivant je revenais d’une formation de cuisine à Annecy, et je fis cette été là une très importante décompensation, bien plus forte que celle résultant sur mon hospitalisation initiale. Quand je rencontrais Jum j’étais assez mince, un peu grassouillet mais très bien proportionné. J’ai repris tous les kilos perdus et plus à la suite de cette décompensation. Je m’étais petit à petit fait à l’idée que jamais je ne retournerais en Thaïlande. À cette époque je repris le traitement intramusculaire (qui m’allait beaucoup mieux) et je repris petite à petit une vie « normal ».
9. Ma grand-mère m’aide beaucoup, depuis ma sortie d’hôpital, aujourd’hui encore. Elle fut aide-soignante en Algérie à Bonne, c’est là que ma mère est née. Par la suite, après un attentat qui se produisit près de l’hôpital où ils vivaient, ma grand-mère et sa famille, quittèrent l’Algérie pour ne plus y revenir. Il fallut des années à ma grand-mère et son mari, pour retourner sur leur terre natale. Mon grand-père y est d’ailleurs enterré, peut-être pour lui le plus grand pieds-de-nez à une partie de ses paires qui le rejetèrent à un moment de sa vie. Ma grand-mère à une générosité et une grandeur d’âme sans limites. Durant une grande partie de sa vie, elle a été dévouer à une seule cause, le bien-être de sa famille, de ses proches et de ses amis. J’ai toujours aimé parler avec elle, grande admiratrice du Général De Gaulle, qui sait mettre de l’attrait dans la moindre histoire qu’elle nous raconte. Je me rappelle elle, durant mon enfance, me racontant une histoire avant de m’endormir. Durant toute la période où j’ai pu la côtoyer, c’est-à-dire, de mon enfance à aujourd’hui, je me rappelle ses histoires que son propre père lui avait raconté. Sa vie en Algérie, fut des plus réjouissante jusqu’à un certain point. Ma grand-mère et sa famille vivaient dans un hôpital. Ils avaient leur logement ici, car ma grand-mère et son mari se partageaient les gardes de jours et de nuits. Son rêve fut de posséder une maison à elle, pour elle et sa famille. C’est ainsi que quelques années avant leur départ, ils entreprirent la construction de celle-ci, et peu de temps après celle-ci fut terminée. Mais la guerre d’Algérie s’en est mêlé. Et après avoir repris les clés au cousin en danger de mort mais qui, ne voulait plus en bouger malgré la guerre fini, ce n’est que quelques mois qu’enfin ils ne purent l’habiter. Ils en sont donc partis, et la maison de ma grand-mère, vendu pour une bouchée de pain pour payer le voyage de retour en France, ne tombera jamais dans l’oubli.
10. J’entamé m’a reconstruction à la suite de cette décompensation l’été suivant mon retour en Thaïlande. Jum été moins présente dans mes pensées et je vivais une vie sans trop de stress. J’avais découvert la cigarette électronique, et, un premier janvier, je décidais de ne plus toucher au tabac. En toute fin de repas de réveillon de fin d’année, je fumais mon ultime cigarette sur le balcon de l’appartement de ma grand-mère. Celle-ci terminé je donnais le briquet et toutes les cigarettes qu’ils me restaient à ma grand-mère, lui soutenant que plus jamais je ne fumerais de tabac. Durant cette période, tous les matins je me rendais au Starbucks du coin pour y boire mon café Latte. Je voyais tous les jours mon ami, chauffeur de bus, je l’accompagné durant son travail et à cette époque là, je connaissais et j’avais pris toutes les lignes de bus de ma ville. Un soir, j’étais avec cet ami, nous mangions des Tacos arrosés de Coca-Cola. Assis dans un fauteuil, je tué le temps en regardant l’écran de mon smartphone et, sur mon fil d’actualité Facebook, je la vis, c’était elle… Jum. Peut-être un hasard, où peut-être est-ce dû à l’algorithme du site, je ne sais pas, en tous cas elle était bien en face …
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… de moi, sur un écran certes mais je n’aurais pas pu ne pas la reconnaître. Quelques années avaient passé, mais Jum se souvenait encore de moi car, rapidement ma demande en ami fut acceptée. Après quelques jours de discussions en message écrit, elle me demanda si un appel Visio été possible. J’accepté sa demande et, sa première question fut de demander combien de kilos j’avais pris. Le courent semblait toujours passé entre nous, et bientôt je lui dît, que j’allais venir la voir en Thaïlande. Depuis six année sa vie avait beaucoup changé. Elle ne se trouvait plus à Nakkon Sawan ni à Bangkok mais, elle vivait maintenant à Chiangmai. Son fils Vim avait grandi, il était papa d’une petite fille et lui et sa compagne Nui, vivait avec Jum. Jum m’appris qu’après le décès de sa mère, elle partit vivre à Chiangmai avec sa sœur et son fils.
11. Tous les jours se ressemblaient, sans emplois et sans activité concrète, le matin c’était Latte, vapotage, jeux vidéo ou lecture. L’après-midi, tour de bus avec mon ami chauffeur, discussions avec ma grand-mère, vapotage, jeux vidéo ou lecture. De temps en temps quand l’envie m’en prenait, je tué le temps chez une belle courtisane. Je me trouvais dans une spirale perverse, un ouroboros maléfique, dont je mis plusieurs années à sortir.
12. Abilify, « médicament miracle ». C’est grâce à lui que j’ai retrouvé plus d’entrain et, l’envie de me sortir de ce train-train.
13. Mon grand-père, dernière homme vivant de ma famille, est mort au début d’un mois de février. Avec la disparition de celui-ci je me suis remémoré un jour, que je suis maintenant le dernier de ma lignée. N’ayant pas d’enfant mâle, mon nom et tous les souvenirs qu’il représente s’éteindront mon dernier souffle venu. Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait, je ne sais pourquoi je me suis donné la lourde tâche de laisser une emprunte de notre passage sur cette Terre. Je pense qu’il y a eu des grands hommes dans ma famille mais, aucuns reconnus à leurs juste valeur. Mon grand-père a connu les camps Nazis, s’en est sorti, a fait une carrière militaire jusqu’au grade d’adjudants-chefs. Cependant je l’ai vu nous quitter dans la quasi indifférence de tous et la tristesse de certains qui voyaient en lui une source intarissable de profits financiers. Mon père, quant à lui, ce vieux bougre aura menti toute son existence. Pour je ne sais quelle raison, peut-être un trop plein d’amour pour ses paires, il cachât la vérité à tout le monde et, pour le plus grand des malheurs, cachât la vérité sur son cancer à son seul fils, lequel connu la vérité sur le lit de mort de celui qui lui a tant appris. Mon père, malgré ses innombrables défauts, fut un père fantastique. Jamais il ne m’a dit : « brosse toi les dents », « fait ton lit », « fait tes devoirs » … non, mon père m’a laissé vivre ma vie comme je l’entend. De surcroît, il fut le premier à faire des nuits blanches avec moi pour jouer à Sonic sur notre Méga drive, il me réveillât un nombre incalculable de fois à trois heures du matin, pour aller admirer le lever du soleil sur les crêtes de la montagne contigu à son village. Et par-dessus tous, mon père me parlât des heures durant, dès qu’il en avait la possibilité, éveillant chez moi une très grande faculté d’écoute. Pour ma part, actuellement je ne suis que « rien ». Pas un vaurien, car je pense avoir beaucoup de qualité mais, je ne suis ni Père, ni Frère, ni Oncle. Je ne pense pas un jour devenir écrivain ou philosophe, je ne pense pas devenir acteur, comédien ou chanteur. Cela étant, si j’arrive à faire en sorte que les Guillemin ne soient jamais oubliées, je retirerai de cette exploit, une très grande satisfaction et, je pourrai tirer ma révérence « heureux ». Par nombrilisme, les humains s’associent par paires. Par peur de la solitude, les humains se marient, ont des enfant, sans vraiment se connaître. Combien de couples prématurés finissent par se déchirer, beaucoup je pense. Une vie passer « seul », ne sera jamais une vie « gâchée ». La solitude, parmi bien d’autre concept, est dure à appréhender si l’on n’y est pas préparé. Le temps peut paraître long si nous n’y somme pas préparés. Avec le temps tous les souvenir sont bon disaient-ils, j’ai le souvenir d’avoir perdu beaucoup d’amis durant ma vie jusque maintenant. Avec le recul, je pense que nous ne pouvons pas éternellement être seul. Mais je …
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… pense aussi que nous ne pouvons être accompagnés. C’est ce qui fait le paradoxe de l’humain, ou, le mien.
14. J’ai trois malédictions, la dystonie de la main ou du bras, la schizophrénie ou psychose dissociative et l’empathie ou hyper-empathie. La dystonie, est la première à s’être révélée. Je suis incapable, ou cela m’est très difficile, d’écrire à la main sur une feuille de papier. Encore un autre paradoxe. Moi qui aime tant écrire, je n’en suis capable qu’avec l’aide extérieur, d’un traitement de texte informatique par exemple. La schizophrénie elle, c’est manifesté à moi en deuxième. Plus pernicieuse que bénéfique, elle a pris mon cerveau dans un étau psychotique et, depuis tous ce temps, ne me lâché pas. Risperdal, Xeplion et Abilify, ont étaient mes pares-feux à cette maladie exubérante. L’hyper-empathie est venue en dernière position. Avec le temps vient la sagesse, pour ma part, la sagesse est venue avec la maladie. Peut-être est-ce une coïncidence mais, le fait est que j’ai développé et exacerbé ma tolérance, mon écoute, mon intérêt, ma compassion, ma compréhension des autres après avoir connu la souffrance.
15. Après le décès de mon grand-père, ayant de la liquidité conséquente sur mon compte en banque, je suis reparti en Thaïlande. À l’issue d’une visio-conférence avec Jum, celle-ci me demanda si je reviendrai la voir chez elle. Je n’avais aucunement envisagé un long voyage mais, voyant qu’une possibilité de retrouvaille avait l’air de réjouir mon amie, c’est avec beaucoup de maitrise, que je lui répondais, j’arrive le mois prochain. Durant ce moi interminable, je lui envoyais de l’argent pour boucler la réservation de la chambre d’hôtel dans laquelle je séjournerai durant trois semaines. Jum m’avais connu six ans auparavant. À cette époque, j’étais plutôt mince et, le fait que je ne prenais plus mon traitement à ce moment-là, ont fait que Jum, allait être confronté, aujourd’hui, à une tout autre version de moi-même. Elle m’avait connu mince et sympathique, elle allait me retrouver gros et apathique. C’est donc ainsi que j’ai repris le chemin vers Suvarnabhumi. Attendant ma correspondance pour Chiangmai, je n’avais aucun doutes dans le fait de vouloir la revoir. En arrivant à l’aéroport de sa ville, c’est sans surprise que j’ai pu constater qu’elle n’avait pas changé. Le petit bout de femme m’arrivant à la poitrine et, au physique que je trouve avantageux, se trouvé belle et bien devant moi. Je me baissais vers elle, et c’est avec timidité qu’elle m’étreignît de façon très fugace, nos retrouvailles, se limitèrent à une petite accolade amicale. Installaient dans sa voiture au volant à droite, je ne m’étais jamais retrouvé dans cette configuration dans une voiture. Après un petit moment ralenti par la circulation, nous arrivions au SAWAT DEE LUCK notre hôtel. Jum se rappelait mon fort attrait pour le café et, c’est avec beaucoup de joie, qu’elle me dît, en arrivant au lobby de l’hôtel, « tu pourras venir boire ton café ici quand tu veux, c’est gratuit », et en effet, se trouvé à la gauche de l’entrée un distributeur d’eau chaude accompagnait d’un pot remplit de sticks d’espresso et de café Latte instantanés. Par la suite, je descendrai souvent à cet endroit de l’hôtel, attendre le retour de Jum, buvant un café assis à la table devant l’entrée. Nous nous étions donc retrouvés mais, la magie de notre première rencontre laissa place à une entente courtoise. Durant ces retrouvailles à Chiangmai, Jum me fît une confidence. Elle m’avoua que lors de notre rencontre à Bangkok, elle ne comprenait rien à ce que je lui disais. Nous avions pourtant quelquefois discuté, mais je me remémorais effectivement que ce n’était que moi qui menais les conversations. Jum, ne se contentait que d’acquiescer à tous ce que je lui disais sans rien comprendre. Je ne suis pas personne à parler outre mesure, je reste parfois mutique et, j’ai toujours préféré écouter. Mais au moment de notre rencontre, comme je l’ai dit, je ne prenais plus mon traitement. Ce manque de médicament, avait sûrement dû créer en moi un état de flottement intellectuel, modifiant mon comportement habituel. Le séjour que j’imaginais en tête-à-tête, se mutât en réunion familiale. Car Jum et moi, étions tous les jours accompagnés de son fils, sa belle-fille et leur petit bébé. J’ai passé de très bonne vacances. Mais les balades en amoureux, se sont transformées en virée de groupe. Un soir où tous deux ne trouvions pas le sommeil, Jum et moi sommes allés, dans le bar d’une de ses connaissance qui ne se trouvé pas …
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… très loin de notre chambre sur LOI KROH ROAD. Durant cette soirée improvisée, je jouais au billard, discutais, riais et, faisais sonner la cloche du bar, ce qui signifiait tourner général, une ou deux fois. Une amie de Jum, ce soir-là, me confiât au creux de l’oreille, que Jum était si distante avec moi, car elle pensait que j’avais une femme qui m’attendait en France. Les mots qu’elle me murmura, ressemblaient à cela : « She think you have a lady ». Le lendemain de cette beuverie, je sortais de la douche, Jum réveillée depuis quelques dizaines de minutes, me dît que la fille aux cheveux cours de la nuit dernière n’arrêtait pas de l’appeler. Selon ses dires, cette fille gardait un bon souvenir de moi et, voulait « Boom Boom », une partie de jambe en l’air avec moi. C’est avec beaucoup d’aplomb et de tranquillité, que je dît à Jum que je ne voulais pas de ça avec « une fille de bar ». Ne voulant pas trahir l’excitation que j’éprouvais d’une telle situation, je descendais stoïque boire mon café Latte au lobby. Par moment, j’apprécie agir comme les gens l’attende. Je ne crains pas de faire ce que bon me semble, mais dans cette situation, je savais très bien que si j’avais répondu aux avances de cette femme en présence de Jum, je me risquais à finir les vacances tout seul. Jum représente, je le pense, mon idéal féminin. Des courbes de son visage à son rire communicatif, de sa silhouette à son mètre cinquante-deux, je pense aimer toutes les facettes qui compose sa personne. Si seulement ma vie n’était pas aussi compliquée. Le reste des vacances à Chiangmai se passèrent très bien. J’éprouvais seulement une certaine insatisfaction, dans le fait de ne pas pouvoir me dire en couple avec elle. Du Palais blanc de Chiang Rai à la frontière birmane, ils m’ont fait visiter la Thaïlande comme je ne l’avais jamais vu. Chaque jour était différent de l’autre. Je reconnaissais bien Jum à cela. Les vacances ont été différentes de ce que j’avais imaginé, mais jamais je n’ai connu de vacances plus enrichissantes. Doucement mais sûrement, les trois semaines se sont écoulées et bientôt se profilait le temps des au revoir. Lorsque j’avais connu Jum, il a été très difficile de la quitter et, les larmes coulées sur nos joues. Cette fois-ci, point de larmes, ni d’étreintes langoureuses, juste un petit rapprochement formel et amical. Je levais la main pour leur dire au revoir sur le pas de la porte d’embarquement. À ce moment-là, la dernière vision que j’ai eue d’eux, trois générations me faisaient face. Jum, l’éternel adolescente à mes yeux, son fils, mon compagnon de rigolades et la petite-fille de ma chère et tendre qui, était le témoins de la vitesse du passage du temps. Le temps ne nous attend jamais. Je voyais donc ce jeune père d’à peine vingt ans, prenant la main de sa fille dans la sienne pour, dire au revoir à cet « occidental accidentel » qu’elle ne connaissait pas et, dont elle n’avait jamais entendu parler. Mon passage dans leurs vies fut bref. Assis dans l’avion, je les imaginais de retour à leur quotidien, pensent-ils à moi, je me le demande.
16. Une année passa, et je suis retourné les voir. Durant l’année avant mon retour en Thaïlande, Jum me demanda beaucoup d’aides financières. L’aide que je lui ai apporté à ce moment-là, scella notre relation. Plus je lui envoyé d’aide, et plus elle m’en redemandait. Un ami qui était marié à une thaïlandaise, m’a un jour confié : « Tant qu’il n’y a rien de sérieux entre vous, tu n’es qu’un portefeuille ! ». À ce moment-là de ma vie, je nourrissais l’espoir hypothétique de retrouver la Jum de mon souvenir lors de notre rencontre. J’aurais dû apprendre de notre deuxième rencontre. Mais l’amour avait biaisé ma réflexion. Je ne savais comment sortir de cette spiral néfaste et, un jour, je décidais de ne plus la contacter. Je bloquais son profile, sur le réseau social où nous avions retrouvé trace l’un de l’autre. Il ne me restait que son numéro de téléphone que je gardais précieusement. Les mois passèrent, je décidais un jour de débloquer son profil et reprendre contact avec elle. La seule chose que Jum me demanda fût de savoir pourquoi j’avais été aussi discret pendant toute cette période. J’éludais en une réponse maladroite et, nous avons repris nos habitudes de communications. C’est dans ce contexte que je suis reparti une quatrième fois en Thaïlande pour une troisième reprise avec Jum. À force, je connaissais le chemin par cœur. Pourquoi me faire du mal encore une fois ? j’avais toujours l’espoir que cela se passerais différemment. En arrivant en Thaïlande, j’eu l’immense peine d’apprendre que ma Jum ne serait pas là à l’aéroport pour venir me retrouver comme l’année …
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… précédente. Au lieux d’elle, se sont son fils et sa belle-fille qui sont venus m’accueillir au sortir de l’avion. Jum prétexta devoir s’occuper de sa sœur ainée restée à Nakkon Sawan. Plus les années passèrent et plus mes voyages là-bas devinrent grotesque. J’allais devoir attendre Jum pendant trois jours. Durant ces trois journées, j’allais me faire délester assez cordialement de quelques milliers de Bath thaïlandais. Le premier piège, se matérialisa par la venue dans un magasin de jouer pour enfants. En compagnie du fils de Jum, nous allions pendant deux longues heures parcourir tous les rayons du magasin. Mon compagnon ne parlant pas l’anglais ou du moins très peu, espérait que je lui face la proposition de ramener quelques cadeaux à ses enfants, gracieusement offert par ma personne. Malheureusement cette proposition n’arriva pas et le fiston, continua ses aller venues frénétique dans les rayons de ce magasin de jouets. Finalement, son dévolu se cristallisa sur un ring de boxe gonflable accompagné de ses gants, eux aussi étaient parfait pour de jeunes enfants. Il prit la boîte du jouet, se dirigeât vers la caisse et, avec beaucoup d’aplomb, levant les yeux vers moi, il me dît dans son anglais médiocre : « one thousand Bath ! ». Ce jeune père fît fi de mon possible refus et de la honte occasionné, et me demanda donc ces mille Bath, assez bonne somme en Thaïlande vu que c’est le plus gros billet de banque disponible. Ma gentillesse me perdra et, vu que lors de mon précédent voyage là-bas je lui avais payé un nouveau smartphone à plus de deux mille Bath, je payais la somme de neuf-cent-quatre-vingt-dix-neuf Bath pour ce ring de boxe gonflable. Je rencontrais enfin Jum le lendemain de cette journée de shopping. J’eu une discussion avec elle au sujet de son fils et, tous ce que j’obtenu comme réponse c’est : « je comprends ta frustration… ». « ME NO HAVE MONEY », est une phrase que j’ai souvent entendu dans la bouche de Jum et de son fils. Il m’est arrivé moi-même de la dire, pour couper court aux demandes incessantes. Je peux dire avec assurance que j’aime cette belle petite famille. Je ne pense pas que ce soit un problème de culture bien que la France et la Thaïlande sont des pays très différents. Tout un chacun, est libre de décider comment il veut se comporter avec ses semblables. Je ne juge pas les gens, car je n’en ai pas le droit et, c’est ce que tout le monde devrait faire. J’avais souffert de l’absence de Jum à mon arrivé, j’en ai souffert également avant mon départ. Deux jours avant que je ne quitte cette charmante petite famille, prétextant que sa présence était nécessaire à Nakkon Sawan, Jum nous quittât et, c’est sur le parking de mon hôtel que je la voyais pour la dernière fois. Jum parti, je me retrouvé à nouveau sous l’emprise du fils et de sa compagne. Je passais de longues heures seul à l’appart hôtel. Je me demandais même si le fils et sa compagne, viendraient effectivement me chercher pour m’accompagner à l’aéroport. Je quittais donc ce pays avec un goût amer dans le fond de la bouche dû à l’hypocrisie de mes hôtes, le cœur lourd de n’avoir pas retrouvé mon grand amour d’antan mais je gardais la tête froide et, plus le temps passait et plus j’avais l’impression que mon cœur devenait aussi sec qu’un désert aride. La dernière pensée que j’ai eue avant de rentrer chez moi, fût de me demander si un jour effectivement je trouverai une personne qui m’aime pour ce que je suis et, que je pourrai aimer en retour.
17. Depuis bon nombre d’années, avec la naissance de ma pathologie, j’avais commencé une réelle introspection. Un matin, en me levant, je me demandais : « as-tu aimais réellement ? ». Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé l’idée d’aimer quelqu’un. Le fait d’aimer, pour moi, est un échange entre deux personnes. Si un jour je me suis fait aimer de quelqu’un, ce doit être en secret. Je pense avoir aimé quelqu’un tant j’idolâtrai cette personne. Je pense que le véritable amour ne se présente à nous qu’une seule fois dans toute une vie. J’ai connu Ondine à une certaine époque de ma jeunesse, m’a-t-elle aimé ? Un jour, nos routes se sont séparées. Le fait que je pense toujours à elle, est-ce de l’amour ? Dix ans après notre dernière rencontre, je me le demande. Ou alors peut-être, est-ce son souvenir que j’aime et non sa personne, pour le savoir peut-être devrai-je la rencontrer de nouveau ? Tant de questions sans réponses. Les souvenirs que j’ai avec elle, sont encore très présent dans ma mémoire. De la cigarette partagée un été sur la plage au café dans notre salle de billard favorite. Je n’étais pas tré âgé lors de notre rencontre mais j’ai pris un véritable coup de vieux quand …
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… un jour elle me dît qu’elle attendait un enfant. Se fût un véritable coup de tonnerre dans ma vie tant je l’avais construite autour de sa personne. J’aimais et j’aime cette personne mais je ne recevais rien en retour, du moins je ne recevais pas autant que je l’aurai espéré. Avec du recul, est-ce que le temps passé auprès d’elle a été du temps perdu ? Nous apprenons perpétuellement des gens qui nous entoure, même si parfois les leçons de la vie sont difficiles à accepter. Pouvoir me dire que, pendant cette intervalle qui fût notre relation compliqué, j’ai eu une véritable amie, je ressens que chaque moment passé auprès d’elle furent une réjouissance pour mon âme.
18. Je vais parler de mon hospitalisation. Âgé de vingt-cinq ans à l’époque, j’avais passé deux années de calvaire où, hyper activités et profonde déprime se succédaient. J’étais partis en Corse en début d’année pour essayer de passer plus de temps avec mon Père. Je passais trois semaine avec lui, l’entente cordiale qui a toujours caractérisé notre relation, c’était transformée en mépris d’un père envers son unique enfant. Je ne comprenais pas cet aigreur vis-à-vis de moi. Avec du recul et sachant ce qu’il s’est passé par la suite, mon Père se sachant atteint d’une maladie grave et incurable, nous cachât à tous, d’après ce que je sais, son cancer. Durant toute sa vie mon Père à, menti un bon nombre de fois selon moi pour préserver les êtres qu’il aimait, composé avec bon nombre de personnes selon ses dires, et par-dessus tout, il se noyât dans l’alcool pour oublier, sa solitude, son déracinement, son empathie et l’amour qu’il portait à tous ses paires. Père, il l’a été et, le sera toujours dans mon cœur. Il a fait beaucoup d’erreurs mais qui n’en fait pas. C’est dans ce contexte, que quelques mois après m’être disputé avec lui, je me faisais interner dans un hôpital psychiatrique. Service Sainte-Lucie, Hôpital Sainte-Marie. Étrangement, je ne m’étais jamais senti aussi serein avant de rentrer dans ce cloître. Je parle de cloître, mais à l’époque je ne savais pas trop ce que cela voulait dire, cependant je me rappelle avoir désigné le service de psychiatrie comme cela. En ce temps-là, je n’employais les mots que parce que j’aimais leurs sonorités. Exacerber, exubérant, exponentiel, …, tant de therme dont je ne maitrisais pas trop le sens et pourtant, j’adorais les insérer dans mes conversations. Je suis restais hospitalisé deux mois et deux semaines, les plus longues de toute ma vie mais aussi les plus enrichissantes, car j’ai appris à me connaître durant ce laps de temps où, j’avais tout le temps du monde pour réfléchir et faire connaissance avec moi-même. Je ne sais pas si cela est une coïncidence, mais le fait est que j’ai toujours sucer mon pouce et, c’est en entrant dans ce « cloître », que je n’ai jamais remis ce doigt dans la bouche. Durant ce petit séjour, pour la première fois de ma vie, je n’ai eu à penser qu’à deux choses, moi-même et mon bien-être. Cela ne m’était pas arrivé depuis longtemps, qu’autant de personnes autour de moi, se soucis de moi en écoutant ce que j’avais à dire. Mon Père, un jour au téléphone, me dît qu’il allait venir me sortir de ce traquenard, chose qu’il n’a pas faite, bien heureusement pour moi. Que serait-il advenu d’un schizophrène en pleine montagne Corse, isolé et sans traitement approprié ?
19. Je ne la reverrais plus jamais. C’est ce que je me suis dit quand, après avoir constaté que Jum avait refusé ma dernière invitation sur le réseau social, je me surprenais en éprouvant de la nostalgie. Depuis cet événement, je ressens un vide en moi. Notre relation à certainement était superficielle mais, elle me permettait d’avoir un but. Je pense avoir réaliser un second rêve et, en le réalisant, je me suis aperçu comme le premier que ce n’était pas quelque chose fait pour moi. Je suis allé au Japon pour m’apercevoir que je n’appréciais pas réellement ce pays. J’ai eu une amie thaïlandaise pour m’apercevoir que ce n’est pas ce genre de personne que je veux auprès de moi. L’herbe est toujours plus verte chez le voisin disaient-ils. J’ai visité beaucoup de lieux et rencontrais beaucoup de personnes différentes, pour enfin comprendre que c’est chez moi que je me sens le mieux. Il est vrai que certains disent que l’on est de l’endroit où l’on se sent bien. J’ai visité la Thaïlande et je me suis dit : « j’aime ce pays ». Cependant mes racines sont ici, et même pour l’amour de Jum, je ne pense pas pouvoir vivre éloigné du pays qui m’a vu naître et qui, m’a tant apporté durant toutes ces années. …
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… 20. Depuis deux ans et les début de la pandémie, j’ai repris confiance en moi. Je suis même parfois trop confient. Dans trois jours, je pars loin de chez moi pour entreprendre un cursus qui peut-être, me permettra de renouer avec une vie plus « normal » et ainsi, je l’espère, mettre un terme à cette décennie et demie de questionnement sur ma personne. Je ne pense pas avoir perdu mon temps, j’ai passé un dixième de siècle à réfléchir et cela m’a permis de forger mon esprit et ma réflexion, pour devenir l’homme que je suis aujourd’hui. L’homme que je suis devenu n’a aucune raison de se sentir amoindri vis-à-vis de ses paires.
J’ai toujours eu, durant mon adolescence, des relations diverses et variées, des copinages sans lendemain, je n’avais aucun amis véritables. Aujourd’hui encore, je ne sais pas pourquoi mes semblables ne s’attardaient que très rarement, dans le but de faire connaissance avec ma personne. Que ce soit au sein de ma famille, à l’école, au collège, au lycée, au travail (je n’ai pas beaucoup travaillé dans ma vie), je ne générais, au personnes que je côtoyais, que de l’indifférence. Aujourd’hui, et depuis le début de l’âge adulte, je ne côtois plus personne, je peux pourtant affirmer que maintenant, j’ai des amis. Comme une « tri force » bien heureuse, je peux leurs faire confiance. Ils m’accompagnent depuis maintenant quelques années, cela fait vingt-et-un ans que je ne suis plus seul. J’ai quarante et un ans, quelle enfance perdue. Seul toute une vie ne veut pas dire avoir eu une vie gâcher. Mais seul toute une vie, peut être long. La longueur d’une vie n’est que pur hasard multifactoriel décidé au moment de notre naissance. Est-ce le mental ou le physique. Je me pensais bête, ils ont fait de moi un ahuri. Je me trouvais gros, ils ont fait de moi une bête. Les effluves de cannabis me proviennent du balcon d’en face et, réveilles en moi des souvenirs de solitude accompagnée. Accompagné de cent personnes, il peut arriver de se sentir seul. Seul, sans personne, il peut arriver de se sentir épanoui. Point de tabac, de cannabis ou de chicha, en ma cigarette électronique je crois. Mon clearomiseur comme seul exutoire, j’aspire ces volutes de vapeur nicotinées tel un mal-être illusoire.
FIN
Merci beaucoup d'avoir lu jusqu'à la fin. J'espère que votre lecture vous à plu. n'hésitez pas à me contacter si vous voulez échanger au sujet de mes écrits ou sur d'autre sujets.
je vous souhaite une agréable journée et vous envoie mes meilleures ondes.
Yann-Aël Guillemin, Avril 2025
Écrivain
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